• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2024ULILM510
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 13/12/2024

Résumé en langue originale

Contexte : Le dérèglement climatique est l’un des enjeux majeurs de notre génération. En France le secteur de la santé représente 49 mégatonnes d’émissions de gaz carbonique par an, soit 8% des émissions de gaz carboniques totales. Parmi celles-ci, 50% proviennent de la production de médicaments et de dispositifs médicaux. L’objectif de ce travail était de savoir ce que pensent les internes en médecine générale de l’impact environnemental de leur prescription et d’identifier des leviers pour diminuer celui-ci. Méthode : Une étude qualitative inspirée de la méthode de théorisation ancrée a été menée auprès d’internes de la faculté de médecine de Lille. Des entretiens individuels semi dirigés ont été réalisés. Le recrutement des internes a été mis en oeuvre grâce à un échantillonnage par réseau de connaissance et effet boule de neige. Les entretiens ont été conduits jusqu’à saturation des données, avec un entretien de consolidation. L’analyse des données a été triangulée. Résultats : Les internes ont conscience que réduire leurs prescriptions diminue l’impact environnemental, ce qu’ils essaient de faire, ainsi que de déprescrire dès que possible. Ils le font surtout pour diminuer la iatrogénie et les coûts de santé. Ils ne connaissent pas vraiment l’impact de leurs prescriptions sur l’environnement, ni comment diminuer cet impact pour les prescriptions indispensables. Ils pensent que la responsabilité est partagée entre différents acteurs, notamment les pharmaciens et les patients qui peuvent également jouer un rôle pour diminuer cet impact environnemental. Conclusion : Les internes en médecine ont conscience de leur rôle en tant que prescripteur pour diminuer l’impact environnemental des prescriptions. Des outils existent pour les aider à faire évoluer leurs pratiques dans ce sens, mais ils ne sont pas démocratisés en France. Il serait intéressant qu’ils puissent l’être, car les internes y seraient sensibles.