Titre original :

Consommation chronique d’hypnotiques chez le sujet âgé : évaluation des résistances des patients face à la proposition de sevrage

Mots-clés en français :
  • Hypnotiques, sujet âgé, sevrage

  • Troubles du sommeil -- Chez la personne âgée
  • Hypnotiques
  • Psychopharmacologie gériatrique
  • Syndrome de sevrage
  • Patients -- Coopération
  • Troubles de l'endormissement et du maintien du sommeil
  • Hypnotiques et sédatifs
  • Sujet âgé de 80 ans ou plus
  • Sevrage
  • Refus de traitement
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2014LIL2M396
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 23/10/2014

Résumé en langue originale

Contexte : Les hypnotiques sont largement consommés au long cours par les sujets âgés, malgré un bénéfice incertain sur le sommeil et de nombreux effets secondaires connus. L’objectif de cette étude était d’évaluer les résistances au sevrage des sujets âgés ayant une consommation chronique d’hypnotiques. L’objectif secondaire était de rechercher les facteurs de risque de refus d’un sevrage. Méthode : Il s’agit d’une étude descriptive quantitative menée en ambulatoire dans des cabinets de médecine générale du Nord-Pas-de-Calais entre février et avril 2014. Le questionnaire s’adressait aux patients de plus de 65 ans consommant quotidiennement un hypnotique depuis plus de 4 semaines. Les données recueillies étaient : l’hypnotique consommé, la durée de consommation, l’influence sur la qualité de vie et de sommeil. Le niveau de dépendance a également été évalué ainsi que les effets secondaires pouvant motiver un sevrage. Résultats : 78% des hypnotiques consommés étaient représentés par le zolpidem et le zopiclone. Sur 258 patients inclus, 88% en consommaient depuis plus de 1 an et 66% depuis plus de 5 ans. 88% considéraient qu’il améliorait leur qualité de vie et de sommeil. 74% le qualifiaient d’important voire indispensable. 73% refusaient le sevrage. 32% étaient prêts à consulter un autre médecin que leur médecin traitant pour obtenir une prescription. 65% étaient motivés pour un sevrage par crainte du risque de survenue d’une démence. Une association statistiquement significative a été retrouvée entre le refus du sevrage et l’ancienneté de la consommation (p<0,001). Une tendance a été observée associant de manière non significative le refus du sevrage et l’âge (p=0.0711). Conclusion : Trois leviers ont été identifiés pour améliorer le suivi des recommandations. L’éducation des patients semble être une piste intéressante pour lever les résistances face au sevrage et notamment l’information sur l’existence du risque de survenue d’une démence. Une prise en charge adaptée de la dépendance psychologique devrait faire partie intégrante de la démarche de sevrage. Enfin, il paraît nécessaire d’envisager le sevrage le plus tôt possible afin de minimiser le risque de refus.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Levisse, Philippe

AUTEUR

  • Guilliot, Julie
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