Vaccination anti-méningococcique B : étude des pratiques des médecins généralistes du Pévèle-Carembault et Douaisis Agglo depuis sa recommandation et son remboursement
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- Politique sanitaire
- Connaissances, attitudes et pratiques en santé
- Connaissances, attitudes et pratiques en santé
- Méningite à méningocoques
- Vaccins antiméningococciques
- Directives de santé publique
- Connaissances, attitudes et pratiques en santé
- Langue : Français
- Discipline : Médecine générale
- Identifiant : 2024ULILM515
- Type de thèse : Doctorat de médecine
- Date de soutenance : 19/12/2024
Résumé en langue originale
Contexte : Neisseria meningitidis est la principale cause de méningite et de sepsis chez les enfants dans le monde. Elle est responsable d’infections invasives à méningocoques qui sont des infections graves de diagnostic précoce difficile, d’évolution rapide et causant d’importantes séquelles. En 2021, la HAS recommande la vaccination anti méningococcique B chez les enfants âgés de 2 mois à 2 ans. Le vaccin intègre le calendrier vaccinal et est officiellement remboursé depuis 2022. En 2023, chez les nourrissons ayant reçu les 3 doses de vaccins comme préconisées par les recommandations HAS, la couverture vaccinale reste basse et les taux d’incidence des cas déclarés d’IIM de sérogroupe B dans cette tranche d’âge sont élevés ce qui incite à renforcer la vaccination. L’objectif principal de l’étude est d’analyser les pratiques des médecins généralistes travaillant dans le Douaisis Agglo ou la Pévèle-Carembault au sujet de la vaccination par Bexsero® depuis sa recommandation et son remboursement. Les objectifs secondaires sont d’explorer les freins résiduels à la vaccination ainsi que les pistes d’amélioration de la couverture vaccinale. Matériel et Méthodes : Nous avons effectué une étude quantitative observationnelle rétrospective. La diffusion s’est déroulée de Janvier à Mars 2024 via un questionnaire en ligne sur Limesurvey®. Résultats : Nous avons analysé 71 réponses. Parmi les 55 médecins interrogés qui ne vaccinent pas avec le Bexsero®, 96% ont changé leur pratique depuis sa recommandation et son remboursement. Les principaux freins persistants sont : la réticence des patients (59%), un vaccin recommandé mais non obligatoire (55%) et la lourdeur du calendrier vaccinal (48%). Afin d’améliorer la couverture vaccinale, les médecins proposaient de rendre la vaccination antiméningococcique B obligatoire (80%) et de diffuser des campagnes d’informations auprès du grand public (75%) Conclusion : Notre étude a montré que, parmi les médecins de la Pévèle-Carembault et du Douaisis Agglo ne vaccinant pas avec le Bexsero®, 96% d’entre eux ont changé leur pratique à la suite de sa recommandation et de son remboursement. A partir du 1er Janvier 2025, la vaccination par Bexsero® deviendra obligatoire chez les enfants âgés de 2 mois à 2 ans permettant de lever l’un des principaux freins à son adhésion et ainsi améliorer la couverture vaccinale qui reste insuffisante à ce jour. Cependant d’autres freins persistent, tel que la lourdeur du calendrier vaccinal et la réticence des parents à faire vacciner leurs enfants. La mise en place de mesures permettant de valoriser la prévention et la communication auprès des parents, ainsi que la mise sur le marché d’un vaccin combiné comprenant l’ensemble des sérogroupes, pourraient à terme lever ces difficultés pour se rapprocher de l’objectif de l’OMS d’éradiquer la méningite à l’horizon 2030.
- Directeur(s) de thèse : Lemay, Maxime
AUTEUR
- Fusillier, Florence