Titre original :

Évaluation de l’impact de la réforme PASS/LAS sur les études médicales

Mots-clés en français :
  • Réforme de la première année de médecine
  • démographie médicale
  • études médicales
  • parcours accès spécifique santé
  • licence accès santé

  • Médecine -- Étude et enseignement -- Réforme
  • Étudiants en médecine
  • Professeurs de médecine
  • Médecins généralistes
  • Enseignement médical premier cycle
  • Enquêtes et questionnaires
  • Étudiant médecine
  • Corps enseignant et administratif en médecine
  • Médecins généralistes
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2024ULILM496
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 04/12/2024

Résumé en langue originale

Contexte : Les études médicales ont fait l’objet de nombreuses réformes ces dernières décennies. En 2020 a été mise place la réforme PASS/LAS, visant la diversification des parcours et qui était accompagnée de la suppression théorique du numerus clausus. Cette réforme suscite des inquiétudes concernant son impact sur la formation médicale et, in fine, sur la production quantitative et qualitative de futurs médecins. Matériel et Méthodes : Cette étude utilise une méthode mixte en deux phases. La première consiste en une enquête qualitative auprès d’étudiants, d’enseignants et de médecins généralistes. Ces données ont permis de définir des indicateurs pour la seconde phase, qui est une analyse quantitative des questionnaires autoadministrés utilisant des échelles de Likert. Les résultats ci-dessous correspondent aux moyennes des notations. Résultats : Étudiants et enseignants s'accordent à dire que la réforme PASS/LAS est peu lisible (étudiants : -0,57 ; enseignants : -1,74) et inéquitable (étudiants : -0,91 ; enseignants : -1,34). Du point de vue enseignant, la sélection est jugée trop sévère pour l'accès à la PASS (moyenne des enseignants : -0,88). Si elle permet l'obtention rapide d'un diplôme (étudiants : 0,44 ; enseignants : 0,52), ses effets sur l'insertion professionnelle semblent limités (étudiants : 0,39 ; enseignants : 0,03). Les deux groupes estiment que les bases théoriques et les méthodes de travail ne sont pas suffisamment acquises (étudiants : -1,05 et -1,27 ; enseignants : -1,13 et -1,07). Par ailleurs, les enseignants relèvent une dégradation des conditions d'enseignement (moyenne : -0,86) et un comportement de plus en plus problématique chez les étudiants de DFGSM2 (moyenne : -0,76). Du côté des étudiants, la réforme semble limiter le nombre de médecins formés par rapport au nombre d’admis en 2ème année (moyenne : -0,39) et la durée entre le baccalauréat et l'internat n'est pas contenue (moyenne : -0,46). Enfin, aucune avancée n'est perçue en matière de mixité entre les profils littéraires et scientifiques (moyenne : -0,43) ni en termes de mixité sociale parmi les médecins (moyenne : -0,03). Conclusion : Les objectifs de la réforme PASS-LAS ne sont globalement pas atteints, et des ajustements semblent indispensables pour limiter les conséquences sur les étudiants et la démographie médicale, dont les médecins généralistes représentent une grande partie.

  • Directeur(s) de thèse : Chazard, Emmanuel

AUTEUR

  • Androvic, Camille
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