• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2024ULILM492
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 03/12/2024

Résumé en langue originale

Contexte : Le dépistage du cancer du col de l’utérus fait partie du Programme National de Dépistage Organisé. Avec une ambition de couverture de 80% depuis 2018, l’objectif fixé n’est à ce jour toujours pas atteint. Le médecin généraliste est au coeur de la prise en charge et de l’information du patient sur la santé. Mais qu’en est-il de son propre dépistage du cancer du col de l’utérus (CCU) ? Nous souhaitons analyser cette catégorie de la population dans la région des Hauts-de-France (HdF). Objectif : Comparer le dépistage du cancer du col de l’utérus des femmes médecins généralistes des HdF âgées de 30 à 65 ans avec celui de la population générale. De plus, nous souhaitons analyser l’impact de l’âge et du temps de travail hebdomadaire quant à la réalisation de cet examen. Matériel et Méthodes : C’est une étude descriptive et transversale, réalisée à l’aide d’un questionnaire adressé aux femmes médecins généralistes de 30 à 65 ans installées dans les HdF. Celles-ci ont été contactées via courriels, appels téléphoniques ou réseau social. Un dépistage est jugé correct s’il a été fait il y a moins de 1 an ou moins de 5 ans. La comparaison avec la population générale est réalisée grâce aux données du CRCDC. Le questionnaire est commun à une autre thèse sur le dépistage du cancer du sein. Résultats : Sur 261 femmes médecins généralistes ayant répondu au questionnaire de manière complète, 93,1 % se sont fait dépister correctement. D’après les données du CRCDC, 56,47 % des femmes de 30 à 65 ans de la population générale des HdF ont réalisé leur dépistage du CCU. Les médecins femmes réalisent donc mieux leur dépistage de manière significative (p<0,05) que la population générale. Quant à l’âge, le dépistage est réalisé correctement chez les femmes plus jeunes, en moyenne âgées de 43,8 ans, contre 51,2 ans pour celles ne réalisant pas ou mal leur dépistage du cancer du col de l’utérus. La différence d’âge est ainsi significative (p<0,01). De plus, les femmes travaillant 43,8 heures par semaine se dépistent mieux de manière significative (p<0,02) que celles travaillant 50,1 heures par semaine. Conclusion : Contre toute attente, les femmes médecins généralistes âgées de 30 à 65 ans des HdF se dépistent mieux que leurs patientes du même âge et de la même région. Aussi, celles plus jeunes et travaillant moins se dépistent mieux que leurs ainées.