• Langue : Français
• Identifiant : ULIL_DMSP_2024_053
• Faculté/Ecole : Droit
• Date de soutenance : 31/05/2024
• Type de mémoire : Mémoire de Master
• Discipline : Science Politique
• Parcours : Métiers de la recherche en science politique (MRSP)

Résumé

Compléter un dossier administratif de changement de prénom nécessite, pour les administré·es trans, de réaliser un travail administratif pour se conformer aux normes de genre et de transition de l’administration. Pour ce faire, les tâches à effec-tuer sont apprises (ou non) à la fois par la confrontation (ou non) aux administrations publiques. Plus largement, les administré·es trans apprennent à correspondre aux normes de genre et aux catégories institutionnelles pour ne pas être décrédibilisés. Ces catégories institutionnelles peuvent être véhiculées par l’Etat et ses administra-tions, permettant de faire du rapport à l’Etat une économie des rapports aux adminis-trations publiques, mais également par les institutions familiales, scolaires, profes-sionnelles et médicales. Cependant, le travail administratif à réaliser se confronte à plusieurs con-traintes. Celles-ci, qui conduisent à retarder ou abandonner la procédure, à moins de s’impliquer plus encore dans celle-ci, peuvent être de plusieurs ordres. S’ils corres-pondent aux coûts induits par le fardeau administratif, il apparaît que les obstacles au changement de prénom dépassent largement le cadre administratif, nécessitant d’in-tégrer la situation socio-économique et les évènements en apparence non-structurels qui peuvent survenir pendant la rédaction du dossier administratif. Ces contraintes extra-administratives sont issues notamment du fait de la nécessaire coordination d’acteurices dans le dossier, pour réaliser les témoignages ou des attestations, multi-pliant les risques de retard de la procédure, voire de son abandon total.