Les troubles cognitifs liés à l’alcool : dépistage et prise en charge par les médecins généralistes du Nord et du Pas-de-Calais
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- Troubles de la cognition
- Alcoolisme -- Complications (médecine)
- Prise en charge personnalisée du patient
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- Médecins généralistes
- Troubles de la cognition
- Alcoolisme
- Prise en charge personnalisée du patient
- Régulation de l'accès aux soins spécialisés
- Médecins généralistes
- Langue : Français
- Discipline : Médecine générale
- Identifiant : 2024ULILM481
- Type de thèse : Doctorat de médecine
- Date de soutenance : 27/11/2024
Résumé en langue originale
Introduction : En France, l’alcool est la substance psychoactive la plus consommée, mais ses répercussions sur les capacités cognitives sont souvent négligées. Chez les patients alcoolodépendants, des troubles de la mémoire, des fonctions exécutives ainsi que de la cognition sociale sont fréquemment observés. Malgré leur prévalence et leur impact significatif sur la santé, ces troubles sont encore largement sous-diagnostiqués en médecine générale. L’objectif principal de cette thèse est d’étudier les pratiques professionnelles relatives aux TCLA par les médecins généralistes du Nord et du Pas-de-Calais chez leurs patients. Matériel et méthode : Étude qualitative par entretiens semi-dirigés puis ouverts auprès de 10 médecins généralistes installés dans les départements du Nord et du Pas-de-Calais, menés de mai 2024 à juillet 2024, et réalisés jusqu’à suffisance des données. Entretiens retranscrits par verbatim puis analysés par codage sur le logiciel Word. Analyse inspirée de la phénoménologie interprétative. Résultats : Les médecins généralistes ont conscience de l’impact neurologique de l’alcool chez leur patient mais le sous-estiment. Le repérage des TCLA n’est pas systématique, et se réalise parfois sur un point d’appel clinique. Véritables pivots de la prise en charge, les médecins généralistes coordonnent les soins entre les différents protagonistes : psychologues, psychiatres, neurologues, orthophonistes etc, tout en plaçant le patient au centre des soins, sa motivation étant primordiale dans ce processus. Des obstacles existent tels que le déni du patient, des délais d’accès aux soins spécialisés et une connaissance limitée des ressources sociales, qui ne permettent pas aux médecins d’effectuer des soins efficaces. Ils expriment aussi un sentiment d’impuissance face à des situations complexes et des résultats souvent décevants, s’interrogeant sur l’intérêt d’intervenir lorsque les troubles sont avancés, et suggèrent alors d’améliorer l’accompagnement social pour lutter contre l’isolement et la précarité des patients. Conclusion : Les médecins généralistes rencontrent des difficultés dans la gestion des TCLA, en raison d’une reconnaissance tardive et d’un dépistage non systématique. Ils soulignent l’importance de l’adhésion du patient au traitement et d’une approche pluridisciplinaire. Intégrer un dépistage systématique dès l’identification d’un trouble de l’usage de l’alcool, sensibiliser le public aux complications neurologiques et s’appuyer sur de nouveaux outils numériques faciliteraient la prise en charge des TCLA.
- Directeur(s) de thèse : Vuylsteker, Laurie
AUTEUR
- Albert, Léa