État des lieux des connaissances des médecins généralistes sur l’usage détourné du protoxyde d’azote et ses conséquences
- Protoxyde d’azote
- effets secondaires indésirables des médicaments
- Protoxyde d'azote
- Usage des drogues
- Médicaments -- Effets secondaires
- Connaissances, attitudes et pratiques en santé
- Médecins généralistes
- Protoxyde d'azote
- Usage récréatif de drogues
- Effets secondaires indésirables des médicaments
- Connaissances, attitudes et pratiques en santé
- Médecins généralistes
- Langue : Français
- Discipline : Médecine générale
- Identifiant : 2023ULILM418
- Type de thèse : Doctorat de médecine
- Date de soutenance : 26/10/2023
Résumé en langue originale
Contexte : L'usage détourné du N2O est un phénomène qui prend de l'ampleur ces dernières années. C’est une substance accessible, légale, avec des effets euphorisants fugaces. De nombreuses complications ont été décrites aussi bien aigues que chroniques. Les manifestations neurologiques dominent néanmoins le tableau. La récupération complète est incertaine et survient lentement. L’objectif principal de ce travail était de dresser un état des lieux sur les connaissances des médecins généralistes sur ce phénomène. L’objectif secondaire était de rechercher d’éventuels facteurs pouvant influencer ces connaissances. Méthode : Etude quantitative, observationnelle, descriptive centrée à partir d’un questionnaire numérique anonyme destiné aux docteurs et interne en médecine générale des Hauts de France Résultats : 59 réponses ont été recueillis. L’autoévaluation des connaissances traduisait une relative méconnaissance des participants au sujet du phénomène d’usage récréatif du N2O avec un score médian à 4/10. Il n’y avait pas de différence significative entre l’autoévaluation des connaissances et le nombre de bonnes réponses apportées aux différentes questions (p=0.07). Les praticiens exerçant en zone rurale estimaient moins bien connaitre le sujet par rapport à ceux exerçant en zone urbaine (p=0.039). Une corrélation positive entre le score d’autoévaluation et la fréquence de recherche d’une consommation de N2O à l’interrogatoire était mise en évidence (p=0.007). Les participants étaient en demande d’une meilleure formation à ce sujet avec un score médian de 7/10 sans aucun lien avec le score d’autoévaluation. Conclusion : L’usage récréatif du N2O intrique des conséquences sanitaires aigues et chroniques et des tenants psychosociaux. Nous pensons que le médecin généraliste a son rôle à jouer, dans le cadre d’une prise en charge globale des patients avec une démarche centrée patient, d’un repérage précoce des consommations en prévention des complications et d’une coordination de soins pluridisciplinaire. Les praticiens estiment globalement mal connaitre le sujet et jugent nécessaire une meilleure information sur le N2O.
- Directeur(s) de thèse : Niguet, Jean-Paul
AUTEUR
- Lai, Wenjit