Les internes de médecine générale de Lille et l’observance : étude des connaissances, croyances et pratiques par la méthode du KAP Survey
- Observance par le patient
- adhésion et observance thérapeutiques
- médecine générale
- soins primaires
- relation médecin-patient
- Résidents (médecine)
- Patients -- Coopération
- Relations médecin-patient
- Soins de santé primaires
- Connaissances, attitudes et pratiques en santé
- Internat et résidence
- Adhésion et observance thérapeutiques
- Relations médecin-patient
- Soins de santé primaires
- Connaissances, attitudes et pratiques en santé
- Langue : Français
- Discipline : Médecine générale
- Identifiant : 2023ULILM207
- Type de thèse : Doctorat de médecine
- Date de soutenance : 14/09/2023
Résumé en langue originale
Introduction : L’observance est définie comme l’adéquation entre le comportement du patient et les préconisations du professionnel de santé. Selon l’OMS, environ 50% des patients souffrant de maladies chroniques n’observent pas correctement leur traitement, alors qu’améliorer l’observance serait plus efficace en terme de santé publique que l’invention de nouvelles thérapeutiques. C’est un phénomène dynamique, complexe et multifactoriel. La relation médecin-patient y joue un rôle important et son amélioration conduit à une augmentation de l’observance des patients. Les médecins généralistes sont en première ligne dans ce domaine. Cependant aucune étude n’a été réalisée sur les connaissances, les croyances et les pratiques des médecins généralistes au stade initial de la formation médicale. Méthode : Une étude observationnelle quantitative bicentrique de type KAP survey (Knowledge, Attitude, Practice) a été réalisée. La population étudiée était composée des Internes de Médecine Générale (IMG) et des étudiants réinscrits en année de thèse de médecine générale des Universités Etat et Catholique de Lille. Résultats et discussion : Il y a eu 126 répondants. Ils disposaient de bonnes connaissances théoriques avec un taux de réussite moyen de 81,51% aux questions de connaissance. En revanche, ils avaient des difficultés à identifier en pratique certaines situations d’inobservance comme l’absentéisme en consultation, le surdosage et le manquement aux règles hygiéno-diététiques. La problématique de l’observance était importante pour 97,62% des répondants. Son évaluation relevait de la compétence du médecin généraliste pour 96,83%, mais nécessitait plus de 15 minutes de consultation selon 42,86% des répondants. Les principaux freins à l’évaluation de l’observance rapportés étaient le manque de temps (88,89%), le manque de formation (73,02%), les difficultés de coordination avec les autres acteurs de soin (57,94%). 94,44% des répondants étaient en demande d’une formation sur l’observance, préférentiellement dans un format court inférieur à 1h30. Conclusion : Les IMG sont plus sensibilisés que les médecins déjà en exercice à la problématique de l’observance. Ils sont favorables à d’avantage de formation. Les axes potentiels d’amélioration sont la communication médecin-patient, la collaboration interprofessionnelle et le dépistage des situations d’inobservance. Une étude interventionnelle pourrait être réalisée afin d’évaluer l’impact d’une formation sur leur niveau ressenti de compétence et leur capacité à identifier les situations d’inobservance.
- Directeur(s) de thèse : Willems, Ludovic
AUTEUR
- Coullaré, Valentine