Évaluation des résultats de la radiothérapie stéréotaxique des lésions rénales primitives : série rétrospective multicentrique
- Carcinome rénal
- radiothérapie stéréotaxique
- contrôle local
- Rein
- Cancer -- Radiothérapie
- Radiorésistance
- Tumeurs du rein
- Radiothérapie
- Résultat thérapeutique
- Hypofractionnement de dose
- Langue : Français, Anglais
- Discipline : Médecine. Oncologie
- Identifiant : 2023ULILM186
- Type de thèse : Doctorat de médecine
- Date de soutenance : 05/07/2023
Résumé en langue originale
Contexte : Le carcinome rénal (RCC) touche davantage de sujets âgés, présentant souvent des comorbidités. Le standard thérapeutique des RCC localisés est la néphrectomie. En cas de chirurgie impossible, des traitements thermo-ablatifs peuvent être proposés. La radiothérapie stéréotaxique (RTS) est une technique émergente, l’hypofractionnement permettant de pallier la « radiorésistance » historique des lésions rénales. L’objectif de notre étude était d’évaluer le contrôle local et analyser les données de survie, les toxicités et l’évolution de la fonction rénale post-thérapeutique. Matériel et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective multicentrique comptant 16 centres participants en Australie, en France, en Italie et aux Pays-Bas, avec le soutien du GETUG. Les patients inclus devaient être majeurs, traités entre 2008 et 2020. Ceux présentant une irradiation de loge rénale ou d’un carcinome urothélial ont été exclus. Le critère de jugement principal était le contrôle local et les critères de jugements secondaires étaient la survie globale (SG), la survie spécifique au cancer (SSC), les toxicités et l’évolution de la fonction rénale après RTS. Résultats : 145 patients ont été inclus, avec un suivi médian de 42,5 mois. L’âge médian au diagnostic était de 76 ans (IQR, 62-82), la taille tumorale médiane de 4,2 cm (IQR, 3,5-5,5) et le DFG moyen de baseline était 60 ml/min/1.73 m2. Les deux principaux schémas de traitement étaient 42 Gy en 3 fractions (39%) et 26 Gy en 1 fraction (25%). La dose totale médiane et l’équivalent biologique de dose médian étaient respectivement 40 Gy (IQR, 26-42) et 238 Gy (IQR, 173-251). Le contrôle local était 98% à 1 an (IC95% : 94-99) et 96% (IC95% : 92-99) à 3 et 5 ans. La SG médiane était 58 mois, et la SSC était 98% (IC 95%: 95-100), 97% (IC 95%: 93-99) et 91% (IC95% : 84-96) respectivement à 1 an, 2 ans et 5 ans. Les toxicités étaient en majorité de grade 1 (32%) ; l’asthénie (26%), les douleurs lombaires (15%), et les nausées (8%). 2 patients (1%) ont été traités par dialyse. La perte moyenne de fonction rénale était -10 ml/min (DS = 13.5) au dernier suivi. Conclusion : Il s’agit de l’une des plus grandes séries rétrospectives de lésions rénales traitées par RTS, et de la première étude rapportant les données dosimétriques selon le rapport ICRU 91. Ces données confortent celles de séries publiées, suggérant un contrôle local excellent, associé à un profil de toxicité acceptable.
- Directeur(s) de thèse : Pasquier, David
AUTEUR
- Abancourt, Ludwige