• Langue : Français
• Identifiant : ULIL_DMSP_2024_021
• Faculté/Ecole : Droit
• Date de soutenance : 03/06/2024
• Type de mémoire : Mémoire de Master
• Discipline : Science Politique
• Parcours : Affaires européennes

Résumé

Au cours de ce travail de recherche, nous avons répondu à un postulat. Ce postulat affirmait que la Géorgie n’était pas intégrée à l’UE et par conséquent pas européanisée. Afin de démontrer l'inexactitude de ce postulat, nous l’avons traité en trois temps. La première partie visait à étudier l’européanisation de la Géorgie à travers les théories de l’intégration européenne. Ayant constaté que la Géorgie est théoriquement européanisée, nous avons pu étudier les processus qui ont conduit à l’européanisation. Dans cette seconde partie, nous avons découvert que l’européanisation était due au puissant soft-power de l’Union européenne. Grâce aux sondages évaluant la volonté des Géorgiens de voir leur avenir dans l’UE, nous avons pu mettre en corrélation les investissements effectués par l’UE et la croissance du soutien à l’Union européenne en Géorgie. Cela a permis de mettre en évidence une hausse de la légitimité de l’Union auprès des géorgiens, et que l’intégration économique, législative et culturelle était dans un stade avancé. Enfin, nous avons étudié le rétropédalage opéré par le gouvernement géorgien et les nombreuses manifestations d’opposition de la part du peuple. Ce peuple géorgien qui voit en l’Europe son avenir et qui tient à tout prix à échapper au giron russe. Ce travail a permis de mettre en lumière le processus d’intégration d’Etats membres de l’ancien bloc soviétique. Ce processus diffère d'autres pays car il implique un changement de système total. Ces pays qui ont des difficultés à se réformer de par une haute corruption ou un système judiciaire inadapté. L’Union européenne travaille pour réformer le système judiciaire géorgien depuis dix ans et y effectue de nombreux investissements. Malgré cela, elle ne parvient pas à le conformer à ses exigences et cela crée un point d’accroche entre les deux parties. Ce développement a permis de démontrer que la Géorgie est pleinement entrée dans le processus d'intégration et que ses institutions, sa population et son mode de gouvernance sont proches d’atteindre le niveau d’exigence voulu par l’Union européenne.. Toutefois le contexte actuel soulève une question majeure. La situation géopolitique, couplée avec l’actualité géorgienne, contraint-elle l’Union européenne à faire un choix cornélien ? Choisir entre intégrer la Géorgie malgré ce que cela implique, ou laisser le destin faire, au risque de voir Tbilissi tomber entre les mains de Moscou.