• Langue : Français
• Discipline : Pharmacie
• Identifiant : 2024ULILE191
• Type de thèse : Doctorat de pharmacie
• Date de soutenance : 17/10/2024

Résumé en langue originale

La France ne dispose pas de suffisamment de médecins généralistes à cause notamment d’une population en hausse et vieillissante, d’un nombre d’étudiants formés insuffisant, et d’une évolution des modes de vie des médecins. En conséquence, on note une saturation des services d’urgences et des risques pour la santé des patients. Pour les officines, ces conséquences sont peu documentées dans la littérature. Les stratégies mises en place pour palier à cette pénurie de médecins pourtant nombreuses (incitations financières, formation initiale…) paraissent insuffisantes. Le pharmacien, acteur de premier recours, compétent et de confiance pour le patient, semble être un acteur de la stratégie de lutte, notamment via les nouvelles missions qui présentent cependant des freins. L’objectif de cette thèse est de connaître la perception des acteurs officinaux des Hauts-de-France au sujet de cette pénurie de médecins et les impacts potentiels sur leurs activités. La méthode employée est un questionnaire anonyme et volontaire. Au total, ils sont plus de 7 sur 10 à considérer insuffisant le nombre de médecins généralistes autour de leur officine, alors qu’ils sont 73% à exercer dans une commune dont l’accessibilité potentielle localisée est supérieure à 2,5. Les impacts de ce manque de médecins sont une baisse des délivrances d’ordonnances, du nombre de patients et du chiffre d’affaires. Les renouvellements d’ordonnances à titre exceptionnel et les tensions avec les patients sont en hausse. A cause de cette situation, ils sont 64% à se sentir stressés et presque 1/3 à ne pas se sentir capables de s’adapter. En conclusion, cette pénurie de médecins impacte grandement les officines qui doivent proposer des solutions à leurs patients via notamment les nouvelles missions dont le frein principalement décrit est l’insuffisance de reconnaissance financière. Il serait donc intéressant de pouvoir revaloriser financièrement ces missions afin de soutenir et encourager les officines.