Évaluation de la résilience et de ses facteurs associés auprès des internes de médecine générale de Lille des promotions 2020 à 2022
- Résilience
- interne en médecine générale
- bien-être des médecins
- épuisement professionnel
- santé mentale
- covid-19
- Psychologie -- Résilience
- Résidents (médecine)
- Santé mentale
- Résilience psychologique
- Internat et résidence
- Santé mentale
- Langue : Français
- Discipline : Médecine générale
- Identifiant : 2024ULILM455
- Type de thèse : Doctorat de médecine
- Date de soutenance : 06/11/2024
Résumé en langue originale
Introduction : La résilience est la capacité d’adaptation au stress de la manière la plus sereine possible. Devant les différents défis qui s’imposent aux médecins généralistes, la capacité de résilience est essentielle pour diminuer le risque d’épuisement professionnel et améliorer la qualité des soins. Méthode : Étude quantitative prospective auprès des internes en médecine générale des promotions 2020 à 2022 de la faculté Henri Warembourg de Lille. Nous leur avons adressé en été 2023 un questionnaire évaluant la résilience à l’aide de la Brief Resilience Scale (BRS) validée en français. Un score BRS élevé évoque une meilleure résilience. Nous avons recueilli d’autres variables, pouvant être des facteurs associés à la résilience dans la littérature. Résultats : Sur 561 internes, 200 questionnaires ont été analysés (36 %) : 63 en 1ère année, 73 en 2ème année et 64 en 3ème année de DES de médecine générale. Le BRS moyen était de 3,23 ± 0,79 pour les trois promotions, avec une différence statistiquement significative entre la 3ème année et la 1ère année (3,41 ± 0,80 vs 3,08 ± 0,75 ; p = 0,019), sans différence significative entre la 1ère et la 2ème année ni entre la 2ème et la 3ème année. Les facteurs associés à une résilience plus élevée étaient : le sexe masculin, le mode de vie en couple ou en colocation, un environnement familial et amical perçu sécurisant et avoir une bonne estime de soi. D’autres variables n’étaient pas associées à une meilleure résilience : le classement aux ECN, l’auto-identification du stress, la charge administrative en stage, la pratique d’une activité sportive, la pratique d’une activité de loisir, la possession d’un animal de compagnie. Conclusion : La résilience était faible pour 37 %, normale pour 55,5 % et élevée pour 7,5% des internes de médecine générale de Lille des promotions 2020 à 2022. Une avancée dans le DES de médecine générale (3ème année), un entourage proche (couple, colocation, famille, amis) et une bonne estime de soi sont associés à une meilleure capacité d’adaptation au stress : intégrer ces informations et les enseigner peut être utile pour optimiser la résilience des internes, par exemple en limitant les situations d’isolement.
- Directeur(s) de thèse : Rochoy, Michaël
AUTEUR
- Raymond, Léa