• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2024ULILM452
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 31/10/2024

Résumé en langue originale

Introduction : En 13 ans, le nombre de remplaçants inscrits à l’Ordre des médecins a augmenté de 42,4%. D’après une thèse récente, 88,3% des jeunes médecins généralistes effectuaient des remplacements ambulatoires lors des 2 premières années post-internat. Malgré l’attrait apparent des jeunes médecins généralistes pour ce mode d’exercice, des thèses soulevaient l’importance des difficultés auxquelles sont confrontés les médecins généralistes remplaçants. Il semblait exister un hiatus entre les choix d’orientation après l’internat, l’attractivité du remplacement et la réalité de l’exercice en tant que jeune généraliste remplaçant. Objectif : L’objectif principal de cette étude est d’analyser le vécu et le ressenti des médecins généralistes remplaçants du Nord-Pas-de-Calais à propos de leur première année de remplacement. Secondairement il s’agit d’en explorer les facteurs influençants, d’établir les conséquences sur leur vie privée, leur moral et sur leur projet professionnel. Méthode : Une étude qualitative inspirée de la théorisation ancrée a été réalisée auprès de médecins généralistes remplaçants du Nord-Pas-de-Calais ayant récemment terminé leur première année de remplacement en ambulatoire. 13 entretiens individuels ont été réalisés, anonymisés et retranscrits par le chercheur. L’analyse et la triangulation des entretiens ont permis l’émergence d’un schéma explicatif. Résultats : Le début des remplacements était source d’anxiété et de fatigue pour les remplaçants car ils étaient confrontés aux difficultés de la médecine générale ambulatoire et à la nouveauté des remplacements. La persistance de ces difficultés et de leur ressenti impactaient négativement leur vie privée et leur moral, à l’origine d’une spirale du mal-être et d’une remise en question du projet professionnel. L’identification des difficultés, l’acquisition d’expérience et la mise en place de mécanismes d’adaptation permettaient aux remplaçants de mieux appréhender les difficultés et de tendre vers un meilleur vécu. La liberté globale, l’indépendance et les gains financiers contribuaient au bien-être des remplaçants. Conclusion : Le vécu des remplaçants était varié. Il dépendait des remplacements choisis et du cadre de travail, de leurs ressources et leurs fragilités personnelles, du soutien extérieur, du vécu des expériences passées et en cours, de l’expérience acquise, de leur capacité de résilience et des actions mises en place. Cette étude a permis d’identifier des actions réalisables par les prochains remplaçants pour améliorer leur vécu global de la première année de remplacement en ambulatoire.