Hématopoïèse clonale liée à l’âge : prévalence dans la sclérodermie systémique et associations cliniques et biologiques
- Hématopoïèse clonale liée à l’âge
- sclérodermie systémique
- DNMT3A
- TET2
- Sclérodermie généralisée
- Hématopoïèse
- Maladies autoimmunes
- Sclérodermie systémique
- Hématopoïèse clonale
- Prévalence
- Maladies auto-immunes
- Langue : Français
- Discipline : Médecine interne
- Identifiant : 2024ULILM430
- Type de thèse : Doctorat de médecine
- Date de soutenance : 24/10/2024
Résumé en langue originale
Introduction : La sclérodermie systémique (SSc) est une pathologie auto-immune mettant en jeu l’immunité adaptative et innée et responsable d’une fibrose d’organe. L’hématopoïèse clonale liée à l’âge (ARCH) est la résultante de mutations acquises dans les progéniteurs hématopoïétiques. Le rôle de l’ARCH dans l’inflammation et l’auto-immunité est de plus en plus évoqué. L’objectif de notre travail était d’évaluer la prévalence de l’ARCH chez les patients SSc et d’étudier son association avec les caractéristiques de la maladie. Méthodes : Nous avons inclus 196 patients suivis pour une SSc dans le service de médecine interne du CHU de Lille. Nous les avons comparés à une population de 392 témoins appariés sur l’âge et le sexe. La présence d’une ARCH a été évaluée par un NGS « myéloïde » évaluant un panel de 97 gènes (seuil de sensibilité 1%). L’hématopoïèse clonale de signification indéterminée (CHIP) était définie par une ARCH avec une variation de fréquence allélique (VAF) ≥ 2 %. Résultats : La prévalence d’ARCH et de CHIP était comparable entre les SSc et les témoins : 32,7 % versus 37,2 % (p = 0,27) et 23,5 % versus 28,8 % (p = 0,17) respectivement. La prévalence de CHIP chez les patients et les témoins était similaire dans les différentes tranches d’âge. Les patients SSc porteurs d’ARCH présentaient plus de pneumopathie interstitielle diffuse (PID) progressive (50,0 % versus 26,4 %, p = 0,049) ; plus d’hypertension pulmonaire (HTP) (23,4 % versus 11,4 %, p = 0,028) ; et plus d’anticorps (Ac) anti-centromères (64,1 % versus 48,5 %, p = 0,04). Ces résultats n’étaient pas retrouvés en restreignant à la population présentant une CHIP. Les patients porteurs d’une mutation sur le gène DNMT3A présentaient plus de PID progressive (77,8 % versus 26,4 %, p = 0,005), plus d’Ac anti-centromères (74,2 % versus 48,5 %, p = 0,01), et une tendance à plus d’HTP (22,6 % versus 11,4 %, p = 0,14). L’étude des patients porteurs d’une mutation sur le gène TET2 n’a pas révélé d’association significative avec les principales atteintes de la SSc. Conclusion : La prévalence d’ARCH/CHIP était similaire entre les patients SSc et les témoins. Au sein des patients SSc, la présence d’une ARCH était associée à une prévalence accrue de PID progressive, d’HTP et d’Ac anti-centromères.
- Directeur(s) de thèse : Launay, David
AUTEUR
- Maachi, Hélène