• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Ophtalmologie
• Identifiant : 2024ULILM422
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 23/10/2024

Résumé en langue originale

Contexte : L’oedème maculaire post-opératoire (OMPO) est une complication fréquente après une chirurgie oculaire. Les traitements existants sont multiples mais sa prise en charge est peu codifiée. La place de l’injection sous-conjonctivale d’acétonide de triamcinolone (AT) en 1ère intention mérite d’être mieux définie. Il est nécessaire de connaître efficacité et tolérance dans cette indication pour réévaluer son positionnement dans l’arsenal thérapeutique. Matériel et Méthodes : Une étude rétrospective descriptive multicentrique d’une population de patients traités par injection sous-conjonctivale d’AT en 1ère intention à la suite d’un OMPO, toutes chirurgies de cataracte ou de rétine confondues, entre 2009 et 2024, dans plusieurs cabinets du groupe « Cabinet Ophtalmologique des Flandres » a été réalisée. Les données d’acuité visuelle, épaisseur maculaire centrale et pression intraoculaire ont été recueillies rétrospectivement à l’injection, à J30 (± 13) et à J90 (± 18). Le nombre d’injections, les traitements hypotonisants, les effets indésirables ont été répertoriés sur toute la durée du suivi. Résultats : 133 yeux (118 patients) ont été inclus. 99 yeux étaient opérés de cataracte (PKE), et 34 ont bénéficié d’une vitrectomie (V3V). Notre étude retrouve une résorption totale de l’oedème maculaire (disparition totale des logettes) dans 78,57 % des cas et une résorption partielle dans 15,87 % des cas à J90. Le taux de résorption complète semble plus élevé dans le groupe « PKE ». Concernant la pression intraoculaire, une augmentation significative de PIO est mesurée à J90 (2,41 mmHg, p = 0,006), 33,08 % des patients n’ont pas d’augmentation de PIO, et 3,76 % sont des répondeurs forts (élévation > 15 mmHg). À J90, 88,72 % avaient une PIO < 21mmHg, 12,03 % entre 21 et 24 mmHg, 4,51 % entre 25 et 29 et 3,01 % ≥ 30 mmHg. Lorsqu’elle survenait l’hypertonie était traitée médicalement dans 95,65 % cas, et 1 cas a nécessité l’ablation de la plaque puis une chirurgie filtrante. Conclusion : Les injections sous-conjonctivales d’AT semblent offrir une solution efficace en première intention pour le traitement des OMPO. Il est néanmoins crucial d’informer le patient des risques potentiels, et de mettre en place un suivi rigoureux. Ce traitement pourrait trouver sa place dans l’arsenal thérapeutique des OMPO en première intention.