Étude SYFAREP : évaluation pré test de l’algorithme YEARS chez les patients à faible risque d’embolie pulmonaire au service d’accueil des urgences du Centre Hospitalier de Lens entre 2020 et 2022
- Embolie pulmonaire
- Wells
- algorithme YEARS
- D-dimères
- angioscanner thoracique
- Embolie pulmonaire
- Embolie pulmonaire
- Algorithmes
- Angioscanner
- Embolie pulmonaire
- Algorithmes
- Imagerie diagnostique
- Langue : Français
- Discipline : Médecine d'urgence
- Identifiant : 2024ULILM406
- Type de thèse : Doctorat de médecine
- Date de soutenance : 21/10/2024
Résumé en langue originale
Contexte : L’algorithme YEARS a été décrit afin de diminuer le recours à l’imagerie, devant ses risques induits, dans le diagnostic de l’embolie pulmonaire chez les patients à faible risque. De récentes études validants cet algorithme retrouvent une limite chez les patients sans aucun critères YEARS et des D-dimères supérieurs au seuil adapté à l'âge. De plus, la population du bassin minier présente certains facteurs de risque d’embolie pulmonaire plus importants que le reste de l’hexagone. Notre objectif principal est d'évaluer la valeur pronostique de cet algorithme dans une cohorte du bassin minier à faible suspicion clinique d’embolie pulmonaire. Méthode : Étude observationnelle, rétrospective, monocentrique concernant les patients ayants consultés au CH de Lens pour suspicion d’embolie pulmonaire à faible risque et ayant bénéficié d'un dosage des D-dimères et d’un angioscanner thoracique entre 2020 et 2022. Les résultats de la biologie et imagerie ont été évalué selon la présence de critères YEARS, ainsi que le seuil de D-dimères. Résultats : 333 patients ont été inclus avec une prévalence d’embolie pulmonaire de 12,0%. Il est mis en évidence une diminution de 26,4% de l’utilisation de l’angioscanner thoracique par rapport à la stratégie habituelle. La sensibilité dans la population incluse est à 85,0% (IC 95% à 73,9% - 96,1%) avec une VPN à 94,4% (IC 95% à 90,1% - 98,8%). Le taux d’échec dans cette population est de 5,6%, soit supérieur au seuil de sécurité. Chez les patients de moins de 50 ans, la sensibilité est de 76,9% (IC 95% 54,0% - 99,8%) et la VPN de 95,5% (IC 95% 90,6% - 100%). Chez les patients âgés de 50 à 74 ans, la sensibilité et la VPN sont nettement supérieures (95,5% (IC 95% 86,8% - 100%) et 97,2% (IC 95% 91,9% - 100%) respectivement). Conclusion : L’algorithme YEARS ne semble pas éliminer le diagnostic d’embolie pulmonaire avec sécurité dans notre population où les comorbidités sont prépondérantes. Par les caractéristiques de notre étude, la validité externe de celle-ci est limitée. Chez les patients de plus de 50 ans, notre étude ne permet pas de recommander l’algorithme. Une étude de non infériorité serait nécessaire en appliquant l’algorithme YEARS chez les patients de moins de 50 ans et la stratégie des D-dimères ajustés à l’âge chez les patients de plus de 50 ans.
- Directeur(s) de thèse : Coqblin, Camille
AUTEUR
- Queval, Simon