Déprescription lors des conciliations médecin généraliste et pharmaciens cliniciens : quelles sont les urgences à gérer ?
- Déprescription
- EHPAD . polymédication
- interprofessionnalité
- conciliation
- Polymédication
- Déprescription médicamenteuse
- Erreurs médicamenteuses
- Bilan comparatif des médicaments
- Relations interprofessionnelles dans le domaine de la santé
- Polypharmacie
- Déprescriptions
- Prescription inappropriée
- Bilan comparatif des médicaments
- Relations interprofessionnelles
- Langue : Français
- Discipline : Médecine générale
- Identifiant : 2024ULILM113
- Type de thèse : Doctorat de médecine
- Date de soutenance : 23/05/2024
Résumé en langue originale
La polypathologie et le risque iatrogène augmente avec l'âge ; une conciliation avec révision des traitements par le médecin généraliste et le pharmacien en vue de déprescrire les thérapeutiques les optimise grâce à une action conjointe. La déprescription de thérapeutiques à risque ou injustifiée se fait au bénéfice du résident et de la résidence. L'étude était basée sur une cohorte prospective d'un échantillon de 50 résidents de 58 à 96 ans avec 70% de femmes des EHPAD du Centre Hospitalier de Roubaix. Une conciliation des traitements médicamenteux prescrits était réalisée par 3 groupes médecin junior, pharmacien junior-médecin junior puis un binôme sénior pharmacien-médecin généraliste (gold standard). Ils relevaient les misuse, underuse et overuse relatifs aux 613 lignes de traitements répertoriés. Les résultats étaient mis en comparaison pour rechercher des corrélation ou discordance et une analyse des erreurs graves et arrêts en urgence ainsi que leurs justifications était réalisée. La conciliation des séniors retrouvait 30 erreurs graves concernant 22 DCI. Les principales classes de molécules arrêtées étaient les antalgiques, les médicaments du système cardiovasculaire et les psychotropes. Les motifs d'erreur grave étaient l'absence d'indication pour 40%, un surdosage pour 23%, une balance bénéfice risque défavorable et une erreur d'administration pour 17% et un oubli de reprise pour 3%. La moyenne des lignes arrêtées était de 0.6 par résident. L'économie théorique sur l'échantillon pour un an s'élevait à 2663,19 euros. L'arrêt de traitements en urgence après dépistage d'erreurs graves au cours d'une conciliation interprofessionnelle améliore la qualité de prise en charge des résidents institutionnalisés et l'équilibre financier de l'EHPAD. S'aider de référentiels validés et aborder la conciliation de façon interprofessionnelle entre médecin et pharmacien, optimise le repérage et la correction des prescriptions inappropriées avec fiabilité.
- Directeur(s) de thèse : Lefebvre, Jean-Marc
AUTEUR
- Kizonzolo de Bello, Pearlide