Titre original :

Épilepsie pharmacorésistante explorée par SEEG : risque et utilité des électrodes insulaires, données de connectivité et résultats chirurgicaux

Mots-clés en français :
  • SEEG
  • insula
  • épilepsie

  • Épilepsie
  • Électroencéphalographie
  • Cortex cérébral -- Mesure
  • Analyse par cohorte
  • Épilepsie pharmacorésistante
  • Électroencéphalographie
  • Cortex insulaire
  • Études de cohortes
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Neurochirurgie
  • Identifiant : 2024ULILM397
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 18/10/2024

Résumé en langue originale

Contexte : L’épilepsie pharmacorésistante nécessite la réalisation d’un bilan non invasif de phase I, couplé dans des cas sélectionnés à la SEEG. Malgré son intérêt diagnostique évident, l’implantation d’électrodes au sein d’une région autant à risque que l’insula sur le plan fonctionnel comme vasculaire semble dangereux, bien que souvent nécessaire. Matériel et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique reprenant une série de 169 SEEG assistées par robot (NeuroMate®, logiciel Renishaw, Gloucestershire, UK) au Centre Hospitalier Universitaire de Lille, depuis le début de cette activité en 2008 jusqu’en fin d’année 2023. Des analyses de risques associés à l’échantillonnage insulaire, des analyses de concordance entre les hypothèses principales initiales et le diagnostic final établi à l’issue de la SEEG, ainsi que de nombreuses autres analyses uni- et multi- variées sur l’échantillon ont été réalisées. Résultats : Dans cette cohorte, 143 patients ont pu être inclus, représentant 1643 électrodes dont 316 dans l’insula. Les analyses de risques associés à l’échantillonnage insulaire, qu’elles soient effectuées à l’échelle de l’électrode ou de l’individu, confirment l’absence de risque surajouté par rapport à l’implantation extra-insulaire. La SEEG permet dans 92,3% des cas de rendre un diagnostic localisateur permettant la décision thérapeutique ultérieure. Elle permet également dans certains cas de redresser un diagnostic localisateur initialement erroné (16 cas, 12% des diagnostics établis). L’enregistrement insulaire a été considéré a postériori comme utile ou indispensable dans 71% des cas (48% et 23% respectivement). Dans 15 cas, un foyer principal insulaire a été diagnostiqué, et 9 chirurgies de résection insulaire ont été réalisées. Conclusion : L’échantillonnage insulaire ne semble pas plus risqué que celui d’une autre région cérébrale. De plus, il permet l’obtention de renseignements cruciaux pour la décision thérapeutique et l’éventuelle cortectomie ultérieure. Pour de nombreuses raisons, il est indispensable dès lors qu’une des hypothèses principales oriente vers cette localisation, et à considérer (avec précautions) même lorsqu’aucune des hypothèses principales ne fait évoquer ce lobe.

  • Directeur(s) de thèse : Peciu-Florianu, Iulia

AUTEUR

  • Bulteau, Hugues
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