Impact de la surveillance à long terme sur la mortalité après traitement endovasculaire des anévrismes de l’aorte abdominale sous rénale
- Anévrisme de l’aorte abdominale (AAA)
- EVAR
- suivi long terme
- mortalité
- réintervention
- Anévrisme de l'aorte abdominale
- Chirurgie endovasculaire
- Survie (médecine)
- Surveillance post-thérapeutique
- Évaluation médicale
- Anévrysme de l'aorte abdominale
- Procédures endovasculaires
- Post-cure
- Résultat thérapeutique
- Langue : Français
- Discipline : Médecine. Chirurgie vasculaire
- Identifiant : 2024ULILM373
- Type de thèse : Doctorat de médecine
- Date de soutenance : 16/10/2024
Résumé en langue originale
Objectif: Le traitement endovasculaire (EVAR) est le traitement de choix des AAA, mais nécessite un suivi à long terme. De nombreuses études rapportent d’un taux élevé de patients perdus de vue après la procédure. Cette étude évalue l’impact de la qualité du suivi sur les résultats à long terme des patients traités par EVAR. Méthodes: Cette étude rétrospective incluait les patients traités par EVAR au CHU de Lille entre 2000 et 2020. Les données démographiques, intra-opératoires, postopératoires et de suivi ont été extraites du dossier patient informatisé. Les patients ont été répartis en deux groupes ; ceux avec un suivi complet (groupe 1), défini par un suivi supérieur à 50 mois ou dernière consultation moins de 18 mois avant la date de collecte des données, et ceux au suivi incomplet (groupe 2). Le critère de jugement principal était la mortalité toutes causes, les critères secondaires comprenaient les réinterventions (toutes causes et majeures) et la croissance du sac anévrismal. Résultats: Au total, 1237 patients ont été inclus, dont 937 dans le groupe 1 et 300 dans le groupe 2, soit un taux de non-observance au suivi de 25%. L’âge médian des patients était de 72 ans (65-78) avec une forte prédominance masculine (96%, n=1183). Dans 90% des cas (n=1116), il s’agissait d’un traitement électif. La médiane de suivi des patients pour la survie était de 79 mois (46,116), sans différence entre les deux groupes. L’analyse de survie selon Kaplan-Meier ne montrait pas de différence significative sur la survie globale à 5 ans : 71% ± ES 0,01 dans le groupe 1 contre 75% ± ES 0,03 dans le groupe 2 (p=0,92). Il n’y avait pas de différence de survie sans réintervention entre les deux groupes (p=0,95). Cependant la survie sans réintervention majeure à 5 ans était significativement plus élevée dans le groupe 1 (84%±ES 0,01 vs 81%±ES 0,04, p=0,048). Le risque de croissance du sac anévrismal à 60 mois s’est révélé significativement plus élevé dans le groupe 2 (31%± ES 0.01 vs 12,5% ± ES 0.03, p=0,034). Conclusion: La surveillance à long terme n’améliore pas la survie des patients traité par EVAR, mais semble toutefois réduire le risque de complications majeures et d’expansion du sac anévrismal.
- Directeur(s) de thèse : Mesnard, Thomas
AUTEUR
- Faria, Pauline