Maltraitance infantile : impact du confinement lié à la pandémie du Covid-19 au CHU de Lille
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- Langue : Français
- Discipline : Médecine. Radiodiagnostic et imagerie médical
- Identifiant : 2024ULILM367
- Type de thèse : Doctorat de médecine
- Date de soutenance : 15/10/2024
Résumé en langue originale
Contexte La pandémie mondiale liée au Covid-19 a entrainé une recrudescence de la maltraitance infantile. Objectifs L’objectif principal de notre étude était d’évaluer l’incidence de la maltraitance infantile au CHU de Lille pendant la pandémie de COVID-19, en la comparant à celle hors pandémie. L’objectif secondaire était de comparer les différents types de maltraitance pendant ces deux périodes. Méthodes Il s’agit d’une étude comparative, rétrospective et monocentrique, réalisée en Radiopédiatrie au CHU de Lille. Ce travail s’intègre dans une étude nationale multicentrique effectuée pendant la même période sous l’égide de la SFIPP. Ont été inclus tous les enfants adressés pour radiographies du squelette complet dans le cadre d’une suspicion clinique de maltraitance. L’analyse des paramètres radiologiques et des variables cliniques a finalement permis de confirmer ou pas le caractère infligé des lésions. Une analyse des différentes catégories de maltraitance (syndrome du bébé secoué, syndrome de Silverman, traces cutanées à bilan négatif) a également été réalisée. Résultats Trente-trois cas de maltraitance dans la population COVID contre 22 cas dans la population témoin ont été retrouvés, sans différence significative entre les deux populations (p = 0.43). Concernant les différentes catégories de maltraitance, il n’existait pas de différence significative entre les deux populations (p = 0.80). Concernant l’ensemble des variables radiologiques, il n’existait pas de différence significative, notamment pour les bilans radiographiques du squelette entier (p = 0.92) et les examens d’imagerie neurologique. Ces derniers étaient plus souvent normaux dans la population COVID, de manière significative (p = 0.0008). Les tests statistiques n’ont pu être réalisés pour les TAVP, les lésions axonales ou les lésions thoraco-abdomino-pelviennes en échographie (effectifs insuffisants). Concernant les facteurs de risque de maltraitance, il n’a pas été mis en évidence de différence significative entre les deux populations (p = 0.51). Par contre, de manière isolée, l’antécédent de signalement/OPP était plus fréquent dans la population témoin (p = 0.022).
- Directeur(s) de thèse : Boutry, Nathalie
AUTEUR
- Roman, Élodie