Le syndrome des jambes sans repos d’origine iatrogène : une revue systématique de la littérature
- Syndrome des jambes sans repos
- Iatrogénie médicamenteuse
- Syndrome des jambes sans repos
- Revues systématiques
- Médicaments Effets secondaires
- Maladie iatrogène
- Syndrome des jambes sans repos
- Prise en charge personnalisée du patient
- Langue : Français
- Discipline : Pharmacie
- Identifiant : 2024ULILE175
- Type de thèse : Doctorat de pharmacie
- Date de soutenance : 11/10/2024
Résumé en langue originale
Contexte : Le syndrome des jambes sans repos (SJSR) est une affection neurologique chronique caractérisée par un besoin impérieux de bouger les jambes. Ce syndrome, dont la prévalence en France est estimée à 8,5%, peut avoir un important retentissement sur la santé et la qualité de vie des patients. La iatrogénie médicamenteuse fait partie des nombreuses étiologies de ce syndrome. Objectif : Etablir un état des lieux actualisé des classes thérapeutiques et des médicaments impliqués dans la survenue et/ou l’exacerbation du SJSR. Matériels et méthodes : Une revue systématique de la littérature a été effectuée selon la méthodologie PRISMA. Trois bases de données ont été consultées : Pubmed, Embase et Web of Science. Résultats : Au total, 299 articles ont été inclus. Ils étaient pour la plupart de faible niveau de preuve scientifique et les données étaient hétérogènes et parfois contradictoires.Les médicaments les plus fréquemment cités étaient les antidépresseurs (en particulier la mirtazapine, la miansérine, la duloxétine et les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine, alors que le bupropion n’a pas semblé être associé au SJSR), les antipsychotiques (notamment la quétiapine, la clozapine et l’olanzapine), les antihistaminiques H1, les antiémétiques anti dopaminergiques et les antiépileptiques. D’autres classes thérapeutiques ont également été associées au SJSR de manière anecdotique : certains anticancéreux, agents anesthésiques et antimigraineux, le lithium,les antihistaminiques H2 ou encore certaines hormones (mélatonine, estrogène, lévothyroxine). Conclusion : De nombreux médicaments peuvent être à l’origine d’un SJSR iatrogène. Leur identification est rendue difficile par l’hétérogénéité de la mention du SJSR parmi les effets indésirables dans leurs monographies et aussi par la difficulté à établir clairement l’imputabilité du médicament incriminé dans la survenue de ce syndrome. La prise en charge des patients atteints du SJSR reste un défi dans la pratique clinique et doit être personnalisée, en fonction des comorbidités du patient et de la présence de facteurs aggravants tels que les médicaments cités dans cette revue.
- Directeur(s) de thèse : Bene, Johana
AUTEUR
- Jeanjacquot, Margaux