Influence des taux de protéine C et protéine S sur le risque de récidive d’une maladie thromboembolique veineuse
- Maladie thromboembolique veineuse
- thrombophilie
- récidive
- taux de protéine C
- taux de protéine S
- Maladie thromboembolique veineuse
- Protéine C
- Vitronectine
- Thromboembolisme veineux
- Récidive
- Protéine C
- Protéine S
- Langue : Français
- Discipline : Médecine. Chirurgie vasculaire
- Identifiant : 2024ULILM344
- Type de thèse : Doctorat de médecine
- Date de soutenance : 11/10/2024
Résumé en langue originale
Contexte : La protéine C (PC) et son cofacteur la protéine S (PS) jouent un rôle majeur dans la régulation des processus thrombotiques. Chez les patients porteurs d’un déficit en PC et PS, le risque de 1er événement thromboembolique veineux (ETEV) est augmenté, d’autant plus en cas de déficit profond. Le risque de récidive est également augmenté, mais l’influence de l’impact de la sévérité du déficit sur la récidive reste peu étudié. Nous avons souhaité évaluer le lien entre les taux de PC ou PS et le risque de récidive. Méthode : Nous avons réalisé une étude de cohorte rétrospective bicentrique de sujets porteurs d’un déficit en PC ou d’un déficit en PS. Les patients inclus avaient tous présenté au moins un événement thromboembolique veineux. Étaient exclus ceux suivis < 1 an s’ils n’avaient pas présenté de récidive. L’analyse de la survie sans récidive était réalisée selon les taux de protéine C (activité amidolytique PC <45%, 45-60% et >60%) et de protéine S (PS libre antigène <33% et ≥33%). Résultats : 184 et 99 patients porteurs d’un déficit en PC et PS ont été étudiés. Dans la cohorte de déficits en PC, il y avait 44% d’hommes, âgés de 34,7 ans lors de l’événement initial. 82 des 141 patients qui avaient interrompu le traitement anticoagulant ont présenté une récidive sur un suivi de 9,8 ans. Dans la cohorte de déficits en PS, il y avaient 45,5% d’hommes, âgés de 34,6 ans lors de l’évenement initial. 56 des 85 patients qui avaient interrompu le traitement anticoagulant ont présenté une récidive sur un suivi de 11,4 ans. Nous n’avons pas retrouvé d’association entre les taux de PC et la récidive (HR 1,76 ; 95% IC (0,92-3,35), p=0,09) et HR 1,37 ; 95% IC (0,62-3,02), p=0,43) pour un seuil d’activité amidolytique à 45 et 60% respectivement) ou entre les taux de PS et la récidive (HR 0,99 ; 95% IC (0,976-1,009) p=0,53) pour un seuil de PS libre à 33%. Conclusion : Dans notre cohorte de déficit en PC et PS, le nombre de récidive d’événements thromboemboliques veineux était élevé. Cependant, la profondeur du déficit ne semble pas influencer le risque de récidive. Il serait donc intéressant dans des travaux ultérieurs d’identifier les facteurs cliniques, biologiques ou génétiques le plus fortement prédictifs du risque de récidive pour individualiser la décision thérapeutique au sein de cette population.
- Directeur(s) de thèse : Quéméneur, Thomas
AUTEUR
- Rouja-Vandenbrouck, Emma