• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Psychiatrie
• Identifiant : 2024ULILM324
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 09/10/2024

Résumé en langue originale

Introduction : Le chemsex fait référence à l’utilisation de substances psychoactives (méthamphétamine, cathinones, GHB/GBL, kétamine) avant ou pendant un rapport sexuel. Cette pratique qui concerne en particulier le milieu homosexuel masculin est associée à des dommages psychiques et somatiques induits. L’objectif de cette revue est d’examiner les données issues de la littérature en matière de comorbidités psychiatriques et addictives afin de pouvoir identifier des axes de recherche futurs. Matériel et Méthodes : La méthodologie employée est une revue systématique de la littérature menée selon les critères PRISMA. Les bases de données PubMed, Psycinfo et Embase ont été consultées à l’aide de mots clés pertinents. Résultats : La dernière recherche menée le 9 mai 2024 a permis d’obtenir 221 résultats. Après sélection des articles selon les critères d’inclusion et d’exclusion, 24 articles ont été retenus. Les résultats suggèrent une forte association entre la pratique du chemsex et un panel important de comorbidités psychiatriques, dominés par les troubles dépressifs, anxieux et les troubles liés à l’usage de substances. Discussion : Ces comorbidités fonctionnent de manière synergique, soulignant la nécessité d’une approche intégrée dans la prise en charge des individus concernés. Les facteurs socio-culturels et les dynamiques relationnelles influencent également ces pratiques. Les mécanismes sous-jacents aux liens entre chemsex et comorbidités psychiatriques restent peu compris, mettant en lumière un besoin de recherches supplémentaires. Des études longitudinales ainsi que des méta-analyses sont nécessaires pour mieux cerner ces interactions et explorer des domaines encore peu étudiés. Conclusion : Il est essentiel de promouvoir des stratégies de prévention et d’interventions précoces, tout en intégrant des ressources en santé mentale et des programmes de soutien. Aborder le chemsex et ses comorbidités nécessite une sensibilisation accrue et un engagement collectif pour améliorer la qualité de vie des individus concernés, tout en réduisant les stigmates et la discrimination à l’égard des minorités sexuelles, des usagers de drogues, et des troubles psychiatriques.