Traitement anti-agrégant plaquettaire après une hémorragie intracérébrale spontanée survenue sous anti-thrombotique : quel impact sur le risque hémorragique, vasculaire global et sur la maladie des petites artères cérébrales ?
- Accident vasculaire cérébral (AVC)
- hémorragie intra-cérébrale (HIC)
- risque vasculaire global post-HIC
- anti-agrégant plaquettaire (AAP)
- maladie des petites artères cérébrales
- biomarqueurs IRM
- Hémorragie cérébrale
- Antiagrégants plaquettaires
- Anticoagulants
- Facteurs de risque
- Hémorragie cérébrale
- Antiagrégants plaquettaires
- Fibrinolytiques
- Appréciation des risques
- Langue : Français
- Discipline : Médecine. Neurologie
- Identifiant : 2024ULILM320
- Type de thèse : Doctorat de médecine
- Date de soutenance : 08/10/2024
Résumé en langue originale
Contexte : Les hémorragies cérébrales représentent 30% de tous les AVC, mais en grèvent le plus sévèrement la morbi-mortalité. L’HIC est la manifestation d’une maladie vasculaire complexe à haut risque hémorragique et vaso-occlusif (cérébral et extracérébral). Alors que 40% des HIC surviennent sous anti-thrombotiques, des recommandations claires peinent à émerger concernant l’utilisation des AAP après un tel évènement. Cela reflète le dilemme du clinicien oscillant entre la crainte de la récidive de l’HIC et celle d’un évènement ischémique. L’objectif de ce travail était de contribuer à établir le profil bénéfice-risque des AAP en particulier vis-à-vis du risque de récidive d’HIC. Une contribution originale était le suivi évolutif en imagerie des micro-saignements cérébraux, biomarqueur hémorragique d’intérêt étiologique et pronostique. Matériel et Méthodes : Il s’agissait d’un essai de phase III, multicentrique, contrôlé, randomisé en deux groupes parallèles. L’intervention en ouvert était une prescription d’AAP versus l’abstention. Le suivi était prospectif sur deux ans, et comportait un versant clinique et neuroradiologique. Le critère de jugement principal était la récidive d’une HIC symptomatique radiologiquement documentée. Nous avons également étudié les évènements cliniques vasculaires, les biomarqueurs de maladie des petites artères cérébrales (incluant les micro-saignements cérébraux), le pronostic fonctionnel et la mortalité. Résultats : Parmi les 21 patients randomisés (âge moyen 73 ans, 81% d’hommes, 33.3% d’angiopathie amyloïde cérébrale) : aucune récidive d’HIC n’est survenue, et 1 seul évènement vasculaire majeur a été recensé. On notait une tendance à la progression des micro-saignements cérébraux chez les patients sous AAP (p= 0.031) alors que les autres biomarqueurs semblaient stables. Conclusion : Nous n’avons pas mis en évidence de sur-risque hémorragique à 2 ans lorsque les AAP sont repris chez des patients ayant survécu à une HIC survenue alors qu’ils étaient sous anti-thrombotiques. Par ailleurs la reprise des AAP semblait augmenter le risque de développer des nouveaux micro-saignements cérébraux, mais sans effet sur le risque vasculaire global. Ces résultats ouvrent des perspectives sur une prescription plus large des AAP après une HIC.
- Directeur(s) de thèse : Puy, Laurent
AUTEUR
- Sénéchal, Laura