Caractérisation du profil de patients présentant un taux élevé d’endocan à la prise en charge initiale du syndrome de détresse respiratoire aigüe
- SDRA
- endocan
- Syndrome de détresse respiratoire aiguë de l'adulte
- Prise en charge personnalisée du patient
- Marqueurs biologiques
- Unités de soins intensifs
- Syndrome de détresse respiratoire de l'adulte
- Gestion des soins aux patients
- Marqueurs biologiques
- Services des urgences médicales
- Langue : Français
- Discipline : Médecine. Anesthésie Réanimation
- Identifiant : 2024ULILM313
- Type de thèse : Doctorat de médecine
- Date de soutenance : 07/10/2024
Résumé en langue originale
Contexte : Le syndrome de détresse respiratoire aigüe (SDRA) est un syndrome responsable de nombreuses hospitalisations en réanimation, associé à des taux de mortalité importants. Endocan est un biomarqueur dosé dans le sang circulant, dont les taux ont été décrits comme associés à la mortalité du SDRA. Ces résultats sont néanmoins inconstants et reposent sur des études de faible effectif. De plus, la signification d’un taux d’endocan élevé à la prise en charge initiale du SDRA reste globalement focalisée sur la sévérité initiale et la mortalité des patients, et s’est peu intéressée aux autres caractéristiques de l’évolution du patient en réanimation. Cette étude avait pour but de caractériser le profil des patients pris en charge en réanimation pour un SDRA et présentant un taux d’endocan élevé à l’admission. Matériels et méthodes : Etude de cohorte rétrospective multicentrique réalisée dans le Pôle de Médecine Intensive – Réanimation du CHU de Lille, dans le Service de Réanimation Polyvalente de l’Hôpital Foch à Suresnes, dans le Service de Réanimation de l’Hôpital Cochin à Paris et le Service de Réanimation de l’Hôpital Erasme à Bruxelles, ayant analysé 415 patients inclus sur la période de février 2014 à mars 2022. Les patients inclus étaient admis en réanimation pour un SDRA et ont tous bénéficié d’un dosage sanguin de l’endocan à J1. Nous avons étudié l’association entre taux sanguin élevé d’endocan à J1 et caractéristiques des patients lors de leur séjour en réanimation, ainsi que la corrélation entre l’aggravation du SDRA et la cinétique d’endocan entre J1 et J3. Résultats : Nous avons séparé notre population en 2 groupes en nous basant sur la valeur médiane d’endocan dans notre cohorte, retrouvée à 5,23 ng/mL. On retrouvait une différence significative sur la mortalité en réanimation (39 patients (23%) dans le groupe « Endocan J1 bas » vs. 56 patients (33%) dans le groupe « Endocan J1 haut » p = 0,039. La nécessité du recours à une ventilation invasive dans les 48 première heures avec 42 (23%) patients dans le groupe « Endocan J1 bas » vs. 80 (43%) patients dans le groupe « Endocan J1 haut » (p < 0,001). Une augmentation d’endocan entre J1 et J3 était significativement associée à une aggravation respiratoire à J7 avec une valeur d’endocan devenant significativement plus élevée à J3 en cas d’aggravation respiratoire (6,2 (4 - 10,8) ng/mL dans le groupe « Pas d’aggravation » vs. 11,2 (5,3 - 16,28) ng/mL dans le groupe « Aggravation » ; p = 0,042). Conclusion : Un dosage d’endocan haut à l’admission en réanimation pour un SDRA semble associée à des patients présentant un profil plus à risque de mauvaise évolution avec plus de décès et de complications infectieuses et son évolution entre J1 et J3 pourrait avoir un intérêt pour prédire l’évolution du SDRA.
- Directeur(s) de thèse : Gaudet, Alexandre
AUTEUR
- Dautigny, Anne-Laure