Facteurs prédictifs de bas débit cardiaque chez les patients hospitalisés pour embolie pulmonaire à risque intermédiaire élevé
- Embolie pulmonaire
- risque intermédiaire
- bas débit
- thrombolyse
- thrombectomie
- Embolie pulmonaire
- Coeur -- Débit
- Facteurs de risque
- Embolie pulmonaire
- Débit cardiaque
- Facteurs de risque
- Langue : Français
- Discipline : Médecine. Cardiologie et maladies vasculaires
- Identifiant : 2024ULILM304
- Type de thèse : Doctorat de médecine
- Date de soutenance : 04/10/2024
Résumé en langue originale
Introduction : Le pronostic des patients hospitalisés pour embolie pulmonaire (EP) à « risque intermédiaire élevé » est variable, avec une mortalité estimée entre 3 et 15%. De nouvelles stratégies thérapeutiques sont en cours d’évaluation dans ce groupe de patients, comme la fibrinolyse à demidose ou les techniques de reperfusion percutanées. La place de ces stratégies thérapeutiques reste à définir. Objectif : Déterminer les facteurs cliniques et paracliniques associés à un bas débit cardiaque chez les patients hospitalisés pour EP à « risque intermédiaire élevée ». Méthode : Étude observationnelle prospective, incluant les patients hospitalisés en USIC pour EP à « risque intermédiaire élevé » au CHU de Lille, entre avril 2022 et avril 2024. Après mesure de l’index cardiaque (IC) en cathétérisme droit, description et comparaison des données démographiques, cliniques, biologiques et d’imagerie entre les patients avec un IC ≤ 2,5 L/min/m2 et ceux avec un IC ≤ 2,5 L/min/m2. Analyse multivariée de régression logistique afin de déterminer les facteurs indépendants associés au bas débit cardiaque. Résultats : Sur 82 patients inclus, 53,7% avaient un IC ≤ 2,5 L/min/m2. Ce groupe de patient avait des signes biologiques de mauvaise tolérance avec un TP plus bas (77% contre 84%, p=0,014), un DFG plus bas (71 L/min/m2 contre 88 L/min/m2, p=0,003), et une SvO2 plus basse (57,4% contre 68,6%, p<0,001). Les patients en bas débit avaient un VD plus dilaté (DTDVD à 36 mm contre 33 mm, p=0,005) et moins contractile (TAPSE à 15 mm contre 19 mm, p<0,001, onde S’tdi à 8 cm/s contre 11 cm/s, p<0,001) une estimation de la POD en échographie plus élevée (p<0,001), et des NT-proBNP plus élevés (4366 μg/mL contre 2036 μg/mL, p=0,001). Les deux facteurs prédictifs indépendants de bas débit identifiés sont la mesure de l’onde S’tdi, et l’estimation de la POD en échographie. Les paramètres cliniques n’étaient pas différents entre les deux groupes. La mesure du débit cardiaque en ETT était bien corrélée à la mesure invasive, avec une précision acceptable (erreur moyenne de +/- 0,40 L/min/m2). Conclusion : La moitié des patients admis pour EP à « risque intermédiaire élevé » ont un débit cardiaque altéré. Il est difficile d’identifier ces patients avec simplement des paramètres cliniques. L’ETT paraît être l’examen le plus performant pour identifier les patients les plus graves, afin de leur proposer un éventuel traitement de reperfusion interventionnel ou médicamenteux.
- Directeur(s) de thèse : Verdier, Basile
AUTEUR
- Faivre-Dupaigre, Guillaume