Titre original :

Étude de la tolérance de la chimiothérapie séquentielle à base d’anthracycline taxane versus taxane cyclophosphamide chez les patients de plus de 70 ans atteints d’un cancer du sein au stade précoce : étude descriptive, rétrospective, monocentrique

Mots-clés en français :
  • Cancer du sein
  • stade précoce
  • patient âgé
  • oncogériatrie
  • toxicité
  • chimiothérapie
  • adjuvante
  • néoadjuvante
  • anthracycline
  • taxane
  • cyclophosphamide

  • Cancer du sein
  • Personnes âgées -- Maladies
  • Chimiothérapie anticancéreuse
  • Anticancéreux
  • Médicaments -- Efficacité
  • Tumeurs du sein
  • Sujet âgé
  • Antinéoplasiques
  • Tolérance aux médicaments
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Oncologie
  • Identifiant : 2024ULILM303
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 04/10/2024

Résumé en langue originale

Contexte : Plus de 30% des diagnostics de cancer du sein surviennent après 70 ans. Le traitement du cancer du sein localisé repose sur la chirurgie, souvent complétée par des traitements néoadjuvants et adjuvants. Bien qu’un schéma de chimiothérapie à base de taxane cyclophosphamide (TC) soit recommandé par les sociétés d’oncogériatrie, le schéma à base d’anthracycline taxane (AC+T) reste couramment utilisé, par extrapolation de la prise en charge du sujet jeune, les données étant limitées dans cette population en raison de leur sous-représentation dans les essais cliniques. Cette étude vise à évaluer la tolérance des deux chimiothérapies les plus couramment utilisées chez les patients de plus de 70 ans. Matériel et Méthodes : Étude rétrospective, descriptive, monocentrique incluant des patients atteints d’un cancer du sein localisé ou localement avancé, traités par AC+T ou TC au Centre Oscar Lambret entre 2010 et 2022. L’objectif principal était d’évaluer la tolérance de ces schémas. Les critères de jugement secondaires incluaient la description des caractéristiques de la population, l’évaluation du traitement reçu, ainsi que les données de survie globale (SG) et de survie sans progression (PFS). Les analyses ont été réalisées selon les méthodes classiques de statistique descriptive. Résultats : Un total de 333 patients a été inclus (244 dans le groupe AC+T et 89 dans le groupe TC). Dans chaque groupe, 90% des patients ont présenté une toxicité de grade ≥ 2, dont environ 40% de grade ≥ 3. Cependant, la tolérance du schéma par TC était meilleure avec une réduction de 38% du risque d’anémie, de 57% du risque de neutropénie (dont 48% de grade ≥ 3), sans différence pour la neutropénie fébrile. On retrouve également une réduction significative de 31% du risque émétisant, de 41% d’anorexie, et de 54% du risque infectieux. Le suivi médian était de 49.7 mois. Aucune différence significative n’a été observée en termes de survie globale (HR = 1.28 [95%CI 0.65–2.54], p = 0.48), ni de survie sans progression (HR = 1.27 [95%CI 0.70-2.27], p = 0.43) entre les 2 groupes, bien qu’une tendance en faveur du schéma par AC+T ait été observée dans certains sous-groupes (HER2+/TN). Conclusion : Nos données suggèrent que le schéma par TC est mieux toléré, notamment au niveau hématologique, digestif et infectieux chez le patient âgé, ce qui en fait une option de traitement privilégiée dans le cancer du sein au stade précoce.

  • Directeur(s) de thèse : Bécourt, Stéphanie - Broyelle, Antonin

AUTEUR

  • Semah, Virginie
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