• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2024ULILM295
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 03/10/2024

Résumé en langue originale

Contexte : L’examen gynécologique est un examen clinique qui touche à l’intimité physique et psychique des femmes. En France, les femmes sont insuffisamment suivies sur le plan gynécologique. La couverture du frottis cervico-utérin est de 58,7% entre 2015 et 2017 pour un objectif fixé à 80% en 2018. Pour certaines femmes la table d’examen gynécologique avec étriers apparaît comme un frein à leur suivi. Le collège national des généralistes enseignants propose différentes positions pour réaliser l’examen gynécologique, parmi elles, l’examen gynécologique en décubitus latéral apparaît comme une alternative. Bien que peu pratiqué, cette position semble pouvoir amender certains points de réticence émis par certaines femmes. L’objectif était d’explorer le ressenti des femmes suite à la réalisation d’un examen gynécologique en décubitus latéral. Méthode : Recherche qualitative par entretiens individuels et analyse des verbatims inspirée de l’analyse interprétative phénoménologique. 4 femmes majeures ayant bénéficié d’un examen gynécologique en décubitus latéral ont été incluses. La population s’est voulue homogène. Le recueil des données a eu lieu par entretiens ouverts individuels, en présentiel, anonymisés, d’environ 43 minutes. Résultats : L'examen gynécologique en décubitus latéral est perçu positivement par les femmes, notamment parce qu'il offre une alternative à la position classique, leur donnant ainsi le choix. Cette option renforce leur sentiment d'inclusion et de respect, tout en préservant leur pudeur et en réduisant la vulnérabilité ressentie en position classique. De plus, cette position est jugée plus confortable et rapide. Cependant, certaines limites existent, comme l'exposition des fesses, facilement atténuable par un drap, et le manque de diffusion de cette méthode, qui peut inquiéter les femmes par son caractère perçu comme nouveau et peu répandu. Conclusion : L’examen gynécologique en décubitus latéral apporte une alternative aux femmes qui se sentent considérées et incluses dans leur prise en charge. La décision médicale partagée, associée à une relation médecin-patiente de confiance et un ressenti positif des examens, participe à améliorer l’adhésion des femmes à leur suivi en santé de la femme.