• Langue : Français
• Discipline : Médecine. ORL et Chirurgie cervico-faciale
• Identifiant : 2024ULILM292
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 03/10/2024

Résumé en langue originale

Contexte Les biothérapies apportent un bénéfice significatif dans la PNS sévère et réfractaire aux traitements médico-chirurgicaux. La perte olfactive est un symptôme fréquent qui altère significativement la qualité de vie des patients. Les données de la littérature concernant l’évaluation olfactive après biothérapie sont faibles, souvent de courte durée et utilisant des tests subjectifs. L’objectif principal de notre étude est de décrire l’évolution des troubles olfactifs mesurée par le test psychométrique ETOC à 6 mois de l’introduction d’une biothérapie par dupilumab ou mepolizumab. Les critères secondaires sont de décrire l’évolution des scores olfactifs objectifs et subjectifs de M0 à M18 et rechercher des facteurs associés à la récupération olfactive. Patients et Méthode Il s’agit d’une étude prospective monocentrique réalisée au CHU de Lille dans le service d’ORL de novembre 2021 à mars 2023, incluant 60 patients adultes atteints de PNS sévère résistant au traitement médical et chirurgical. Les patients bénéficiaient d’une biothérapie par dupilumab ou mepolizumab, associé à la poursuite du traitement local par lavage au serum physiologique et spray corticoïde. Une évaluation était réalisée à M1, M3, M6, M12 et M18 où un test psychométrique ETOC et une évaluation subjective par EVA étaient réalisés. Résultats Le score ETOC composite était en moyenne de 5,49 +/- 9,50 et de 19,10 +/- 10,10 à M6, avec un gain moyen de 13,61 +/- 11,19 (p<0.005). La proportion d’anosmiques est ainsi passée de 80 % à M0, à 26,53 % à M6. L’amélioration du score ETOC composite était significatif entre M0 et M3 (p<0.005), suivi d’une stabilisation entre M3 et M18. Elle portait à la fois sur le score de détection et d’identification. On observe une association significative entre la mesure de l’EVA olfactif et le score ETOC lors de l’ensemble des évaluations réalisées (p<0,0005). La durée de récupération olfactive après corticothérapie (r=0.38 ; p=0,012) et l’asthme (OR=7,5 ; p<0.05) sont significativement associés à la récupération olfactive après biothérapie. Le mepolizumab semble apporter une réponse olfactive retardée et moins importante que le dupilumab. Conclusion Les troubles olfactifs évoluent de façon rapidement favorable après introduction des biothérapies. Avec le développement des nouvelles thérapeutiques, l'intérêt sur la dysfonction olfactive augmente ce qui promet le développement de connaissances nouvelles dans les années futures.