Connaissances des directives anticipées par les patients consultant un médecin généraliste dans le Nord et le Pas-de-Calais et freins à leur rédaction
- Médecine générale
- directives anticipées
- fin de vie
- rédaction des directives anticipées
- Testaments de vie
- Fin de vie
- Médecins généralistes
- Éducation des patients
- Directives anticipées
- Testament de vie
- Médecins généralistes
- Éducation du patient comme sujet
- Langue : Français
- Discipline : Médecine générale
- Identifiant : 2024ULILM284
- Type de thèse : Doctorat de médecine
- Date de soutenance : 02/10/2024
Résumé en langue originale
Contexte : Les directives anticipées (DA) permettent aux patients de s’exprimer sur leur prise en charge médicale lorsqu’ils ne sont plus en état de le faire. Or, on retrouve dans la littérature que 20 ans après leur création, les DA sont très peu rédigées. Il nous semble utile de se demander pourquoi les patients ne rédigent pas plus leurs DA alors que la fréquence des situations de fin de vie tend à augmenter et que les volontés du patient font partie intégrante de la décision médicale. Méthodes : Nous avons mené une étude multicentrique prospective et descriptive incluant, via un questionnaire, des patients volontaires consultant un cabinet de médecine générale du Nord et du Pas-De-Calais. Le critère de jugement principal était le taux de connaissances des DA. Les critères de jugements secondaires étaient le taux de patients ayant rédigé leurs DA, les facteurs sociodémographiques influençant la connaissance des DA et les freins à la rédaction des DA. Résultats : Sur les 261 patients inclus, 139 ont répondu qu’ils connaissaient l’existence des DA soit 53,3%. Les facteurs influençant la connaissance des DA au sein de notre population étaient le sexe féminin (61% versus 36.9%, p<0.001) et l’habitat en milieu rural (59.2% versus 42.9%, p=0.013). Parmi les 261 répondants, 21 avaient rédigé leurs DA soit 8% de l’échantillon. Parmi les patients connaissant les DA, 40% des patients en mauvaise santé les avaient rédigées contre 13,3% des patients en bonne ou très bonne santé (p=0,046). Chez les 114 répondants connaissant les DA et ne les ayant pas rédigées, les raisons principales de non-rédaction étaient « je repousse à plus tard » pour 44,7% d’entre eux (51 répondants), « Je ne me sens pas concerné(e) pour le moment » pour 34,2% (39 répondants) et « mon entourage décidera le moment venu » pour 18,4% (21 répondants). Conclusion : Notre travail met donc en évidence que presque un patient sur deux n’a pas connaissance de l’existence des DA malgré l’évolution des lois. Cela représente le premier frein à la rédaction de celles-ci. Les autres freins à la rédaction des DA sont multiples.
- Directeur(s) de thèse : Vandecandelaere, Guy
AUTEUR
- Vanderstraeten, Camille