Conséquences médicales d’une exposition à un « fume event » : étude de cohorte rétrospective appariée pour 2577 personnels navigants exposés
- Syndrome aérotoxique
- fume event
- aéronefs
- personnel navigant
- Air confiné -- Pollution
- Fumée
- Avions -- Équipage
- Risques professionnels
- Pollution de l'air intérieur
- Fumée
- Voyage aérien
- Facteurs de risque
- Langue : Français
- Discipline : Médecine du travail
- Identifiant : 2024ULILM267
- Type de thèse : Doctorat de médecine
- Date de soutenance : 27/09/2024
Résumé en langue originale
Contexte : Depuis une cinquantaine d’années, des préoccupations émergent concernant la qualité d’air dans les avions et ses effets potentiels sur la santé. Elles concernent surtout des évènements de fumées inhabituelles appelés « fume event », pour lesquelles le personnel navigant exposé exprime un ensemble de symptômes appelés communément « syndrome aérotoxique » par de nombreux auteurs. L’existence d’un lien de causalité reste cependant débattue par la communauté médicale. Sujets et Méthodes : Depuis 2017, tout évènement de fumée rencontré est déclaré et figure dans le DMST du personnel navigant d’une grande entreprise nationale française de transport aérien. Les symptômes et pathologies émergents sont codés selon la classification CIM-10. Ce travail de thèse consiste en une étude de cohorte rétrospective sur 20906 salariés. Le groupe « exposé » représentait 2577 salariés exposés à au moins un fume event entre 2017 et 2022, pour lesquels un appariement avec le groupe « non exposé » a été réalisé sur les critères d’âge, de sexe, de fonction (cabine/cockpit), de type de vol, de nombre d’heures de vols dans la carrière et du nombre de vols dans la carrière. Un test comparatif de prévalences et d’incidences, ainsi qu’une estimation d’un rapport de risque ont été réalisées après appariement. Résultats : Grâce au processus d’appariement, il existe peu de différences démographiques concernant les caractéristiques des groupes « exposé » et « non exposé ». Les tests de comparaison de prévalence et d’incidence ainsi que l’estimation du rapport de risque n’ont retrouvé aucune différence significative entre le groupe « exposé » et le groupe « non exposé ». Conclusion : Aucune association entre l’exposition à un évènement « fume event » et une augmentation de la prévalence des maladies ou des symptômes chez le personnel navigant n’a été démontré.
- Directeur(s) de thèse : Maucourant-Leroyer, Ariane - Klerlein, Michel
AUTEUR
- Dubiez, Léna