Titre original :

Expérimentation d'un carnet de liaison sénior en soins primaires auprès de 32 médecins traitants de l'agglomération lilloise

Mots-clés en français :
  • Carnet de liaison, personne âgée, coordination des soins, communication, réseau gérontologique, soins primaires, médecine générale, dossier médical, maintien à domicile, fragilité, dépendance, agglomération lilloise

  • Personnes âgées -- Soins
  • Soins de santé primaire
  • Dossiers médicaux
  • Coopération médicale
  • Communication en médecine
  • Soins de santé primaires
  • Dossiers médicaux
  • Sujet âgé de 80 ans ou plus
  • Communication interdisciplinaire
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2014LIL2M352
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 09/10/2014

Résumé en langue originale

Contexte : La perte d’autonomie des personnes âgées est un problème fréquent en médecine générale. Il existe de nombreux outils de liaison, mais aucun n’a fait la preuve de son efficacité dans la coordination des soins au niveau national. Méthode : Notre étude a été descriptive, transversale, observationnelle de l'utilisation du « carnet de liaison sénior » par les médecins traitants de l’agglomération lilloise, auprès des sujets de 65 ans ou plus, nécessitant au moins un intervenant au domicile. L'objectif principal était l'évaluation par un questionnaire du remplissage du carnet par les médecins et les intervenants, un an après son dépôt. Le profil des médecins et leur perception quant à son utilisation ont été évalués secondairement. Résultats : 32 médecins et 70 patients ont été inclus. 19 carnets ont été récupérés au domicile un an après leur dépôt (IC95 [25.54-53.76]). Le motif principal de non-récupération est la perte à l’hôpital (33%, IC95 [15.98-50.95]). L’infirmière a été l’acteur principal du remplissage (79% des carnets, IC95 [54.43-93.95]), devant les médecins (42%, IC95 [21.12-66.03]). L’ordonnance est la rubrique la plus utilisée (95%, IC95 [73.97-99.87]), suivie de l’état de santé (79%, IC95 [54.43-93.95]) et des bilans biologiques (68%, IC95 [43.5-86.44]) ; à l’inverse, la rubrique « Fiches de liaison ville-hôpital » est peu utilisée (11%, IC95 [1.3-33.14]), et aucun bilan d’imagerie n’a été retrouvé (IC95 [0-17.65]). Les médecins ont déclaré que son format était adapté à la prise en charge à domicile (50%, IC95 [33.63- 66.37]), mais seulement 9% le perçoivent comme novateur (IC95 [1.98-25.02]), et 19% trouvent ses pages très fragiles (IC95 [7.86-37.04]). Le carnet a amélioré la communication entre médecins et intervenants (50% des médecins, IC95 [33.63-66.37]), ainsi qu’avec l’entourage (44%, IC95 [26.84- 62.12]), mais pas avec les spécialistes en ville (75%, IC95 [56.25-87.87]), ni avec l'hôpital (3% estiment l’impact positif (IC95 [0.08-16.22])). 31% n’ont aucune intention de poursuivre son utilisation (IC95 [16.75-50.14]), et seulement 9% ont l’intention de le conseiller (IC95 [1.98-25.02]). Conclusion : Le carnet n’a pas eu l’effet escompté sur les échanges entre médecins traitants, spécialistes et hôpitaux, malgré un format adapté et des rubriques le plus souvent bien utilisées. Car s’il a facilité le contact entre intervenants au domicile et entourage, le chemin reste long avant son intégration dans la pratique courante auprès des médecins traitants.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Delecluse-Fontaine, Céline

AUTEUR

  • Vanhoutte, Corentin
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