Titre original :

Revue de pratique professionnelle concernant la prise en charge des pneumothorax spontanés primaires aux urgences

Mots-clés en français :
  • Pneumothorax spontanés primaires
  • urgences

  • Pneumothorax
  • Prise en charge personnalisée du patient
  • Pratique médicale
  • Hôpitaux -- Services des urgences
  • Pneumothorax
  • Prise en charge personnalisée du patient
  • Pratique professionnelle
  • Services des urgences médicales
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine d'urgence
  • Identifiant : 2024ULILM272
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 30/09/2024

Résumé en langue originale

Objectif : Cette étude visait à évaluer les pratiques actuelles des médecins urgentistes concernant la prise en charge des premiers épisodes de pneumothorax spontanés primaires (PSP) dans la région Nord-Pas-de-Calais, en se basant sur les nouvelles recommandations formalisées d'experts de mars 2023. Méthodes : Une étude multicentrique, observationnelle, descriptive et transversale a été réalisée entre avril et août 2024. Un questionnaire comprenant 59 questions a été diffusé via le logiciel LimeSurvey à 433 praticiens hospitaliers dans 18 centres d'urgence. Les données collectées incluaient les profils des praticiens, leurs connaissances théoriques, leur utilisation des outils diagnostiques et thérapeutiques, le suivi du patient au décours de la prise en charge et la formation médicale des praticiens. Résultats : Sur les 99 réponses obtenues, 58 étaient complètes. La majorité des praticiens interrogés étaient des médecins urgentistes (96,55 %), âgés de 31 à 50 ans (60,50 %) avec plus de 5 ans d'expérience (53,45 %). La majorité des praticiens (91,38 %) estimaient avoir de bonnes connaissances sur le pneumothorax, mais 8,62 % se sentaient insuffisamment informés. 77,59 % se considéraient autonomes pour gérer un PSP. Les dernières RFE ont été lues par 22,41 % des répondants. Les définitions des PNO de grande abondance et suffocants variaient largement entre les praticiens. Seuls 15,52 % des praticiens possédaient un diplôme en échographie, bien que tous les centres en soient équipés. L'échographie était faiblement utilisée chez les patients stables pour 70,69 % des praticiens. Son utilisation était cependant fréquente pour les patients instables pour 31,03 % des praticiens. Le recours à l’échographie diminuait de 29,31 % lorsque le flux de patients est important. En cas de diagnostic positif par échographie chez un patient stable, la majorité des praticiens complétaient par une radiographie ou un scanner, tandis que 51,72 % des praticiens prenaient une décision thérapeutique chez le patient instable. Le Blue-Protocol était utilisé par 37,93 % des praticiens pratiquant l’échographie. Les praticiens prescrivaient un scanner thoracique dans 90,74 % des cas en cas de doute diagnostique et dans 77,77 % pour la recherche de diagnostic différentiel. Pour les PSP de faible abondance symptomatiques, 43,10 % optaient pour un drain thoracique, 13,79 % pour l'exsufflation et 37,93 % pour un traitement conservateur. Pour les PSP de grande abondance non symptomatiques, 86,21 % préféraient un drain thoracique. En cas de pneumothorax suffocant, 91,38 % privilégiaient l'exsufflation. Les praticiens utilisaient un kit Turkel dans 32,43 % des exsufflations et avaient recours à la technique de Seldinger dans 65,51 % des drainages. Les urgentistes utilisaient majoritairement des drains de 14 à 20 Fr (68,97 %). Après la pose de drain thoracique, une aspiration douce d’emblée était effectuée dans 55,17 % des cas. Après expansion radiologique et absence de bullage, les praticiens avaient recours au clampage du drain, à la mise en écoulement libre ou au retrait du drain d’emblée de manière assez hétérogène. Pour les PSP de faible abondance asymptomatiques, 79,31 % des praticiens évitaient l'hospitalisation. La majorité, soit 89,66 %, hospitalisaient systématiquement les PSP de grande abondance (patients symptomatiques ou non). La quasi-totalité des patients symptomatiques après traitement étaient hospitalisés. Plus de deux tiers des praticiens autorisaient une sortie chez les patients exsufflés avec expansion pulmonaire complète et 8,62 % chez ces mêmes patients avec expansion pulmonaire acceptable mais incomplète. Un peu plus de la moitié des répondants faisaient sortir au domicile les patients drainés avec expansion pulmonaire complète (drain retiré) et aucun praticien n’autorisait un retour au domicile chez ces mêmes patients avec expansion pulmonaire incomplète (drain en place). Concernant la formation des professionnels, plus de trois quarts des praticiens souhaitaient acquérir davantage de connaissances au décours de ce questionnaire. Conclusion : Cette étude souligne une prise en charge hétérogène par les urgentistes et souligne la nécessité d'améliorer la diffusion et l'intégration des recommandations actuelles, ainsi que la formation continue des professionnels de santé. L’étude mettait en évidence une faible adoption de pratiques telles que l'exsufflation et la prise en charge ambulatoire des PSP. Il semble impératif de poursuivre les efforts de formation théorique et pratique afin d’harmoniser les pratiques et d’améliorer la prise en charge des patients atteints de PSP dans les services d'urgence.

  • Directeur(s) de thèse : Boyer, Hadrien

AUTEUR

  • Vinet, Baptiste
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