Étiologie de l’AVC ischémique : hétérogénéité des profils cliniques et impact sur la survie à 1 mois : une étude en population à partir des données du registre des AVC de Lille
- AVC ischémique
- étiologie
- profil clinique
- mortalité
- registre.
- Maladies cérébrovasculaires
- Facteurs de risque
- Maladies cérébrovasculaires
- Fibrillation auriculaire
- Accident vasculaire cérébral ischémique
- Facteurs de risque
- Accident vasculaire cérébral ischémique
- Fibrillation auriculaire
- Langue : Français
- Discipline : Médecine. Santé Publique
- Identifiant : 2024ULILM266
- Type de thèse : Doctorat de médecine
- Date de soutenance : 27/09/2024
Résumé en langue originale
Objectifs : Le premier objectif était d’étudier les facteurs de risque, antécédents médicaux et traitements des patients en fonction de l'étiologie de l’AVC ischémique. En raison des récentes évolutions dans la prise en charge de la fibrillation atriale (FA), un accent particulier a été mis sur les patients ayant présenté un AVC cardioembolique. Le second objectif était d'identifier l’impact de certains facteurs, dont l’étiologie, sur la mortalité précoce après un AVC ischémique. Matériel et Méthodes : À partir des données du Registre des AVC de Lille, tous les cas d’AVC ischémiques recensés chez des adultes entre 2014 et 2021 ont été stratifiés selon la classification TOAST. Des analyses comparatives des caractéristiques médicales des patients ont été réalisées entre les différents sous-types. Les taux de survie à 28 jours après l'AVC ont été calculé et les facteurs prédictifs de la mortalité ont été identifiés à l'aide d'un modèle de Cox multivarié. Résultats : Au total, 1912 cas d’AVC ischémiques ont été inclus, de nature cardioembolique (36 %), athéromateuse (9 %), lacunaire (9 %), d’autre cause déterminée (6 %) ou de cause indéterminée (39 %). Le score NIHSS médian après un AVC cardioembolique (6, σ : 3 – 13) était deux fois plus élevé qu'après un infarctus lacunaire (3, σ : 2 – 5). Parmi les patients ayant présenté un AVC cardioembolique, 26 % ont reçu un diagnostic de FA après leur admission à l’hôpital. Parmi ceux diagnostiqués avant l’admission (42 %), seuls 54 % avaient une prescription d’anticoagulants oraux. Des traitements de reperfusion ont été administrés dans 21 % des cas, avec des variations significatives entre les sous-types. Le taux de mortalité à 28 jours était plus élevé après un AVC cardioembolique (17 %) qu’après un infarctus lacunaire (3 %). Les facteurs pronostiques de la mortalité précoce comprenaient l’âge, l'étiologie, un score NIHSS élevé, la FA, ainsi qu’une prescription d’héparine antérieure à l’admission. Conclusion : Bien que les AVC cardioemboliques soient fréquents et sévères, la FA est sous-diagnostiquée et insuffisamment traitée. L'étiologie est un facteur prédictif de la mortalité précoce, indépendamment du score NIHSS à l'admission. Ces résultats soulignent l'importance des stratégies de prévention ciblées, afin de réduire l’incidence des AVC ischémiques. Poursuivre les investigations sur les facteurs pronostiques est nécessaire, dans le but d’orienter les prises en charge et de réduire la mortalité associée à ces événements.
- Directeur(s) de thèse : Gauthier, Victoria
AUTEUR
- Langanay, Léonie