Performances diagnostiques de la séquence en double inversion récupération pour les lésions démyélinisantes cervicales hautes de sclérose en plaques : analyse d’une cohorte de 252 patients au sein du CRCSEP
- Sclérose en plaques
- moelle cervicale
- double inversion récupération
- IRM
- Sclérose en plaques
- Moelle épinière
- Imagerie par résonance magnétique
- Démyélinisation
- Sclérose en plaques
- Moelle spinale
- Imagerie par résonance magnétique
- Maladies démyélinisantes
- Langue : Français
- Discipline : Médecine. Radiodiagnostic et imagerie médical
- Identifiant : 2024ULILM268
- Type de thèse : Doctorat de médecine
- Date de soutenance : 27/09/2024
Résumé en langue originale
Introduction : La sclérose en plaques est une pathologie chronique et multifocale du système nerveux central à potentiel neurodégénératif. La moelle spinale est une des 4 régions d’intérêt en IRM pour le critère de dissémination spatiale afin d’en poser le diagnostic. C’est une région plus spécifique en particulier pour les lésions silencieuses. La charge lésionnelle médullaire pourrait aussi être associée au handicap, bien que la littérature reste équivoque. Cependant, des limites techniques rendent son interprétation difficile. Si de nombreux progrès ont été validés pour l’exploration encéphalique, les nouvelles séquences médullaires restent encore majoritairement cantonnées à la recherche. La séquence en double inversion récupération(DIR), a déjà démontré sa supériorité au niveau encéphalique. L’objectif principal de cette étude est donc d’extrapoler ses bons résultats encéphaliques et d’évaluer l’emploi de la séquence DIR en médullaire en comparaison aux séquences FLAIR et SPAIR (référence). Matériel & méthodes : Nous avons rétrospectivement recueilli en aveugle puis comparé les charges lésionnelles en DIR, FLAIR et SPAIR au niveau médullaire cervical haut sur les IRM d’environ 250 patients issus du CRCSEP. Nous avons évalué, un rapport de contraste, la reproductibilité intra et inter-observateur, le nombre de faux positif avec un suivi à plus de 6 mois et l’interprétabilité (échelle d’artéfacts) pour la séquence DIR. Enfin une corrélation entre charge lésionnelle médullaire cervicale et handicap (EDSS) a été réalisée. Résultats : La séquence DIR encéphalique identifie 12% de lésions de plus que la séquence SPAIR. Sa sensibilité est significativement plus élevée à 0.93 (0.89 ; 0.97) contre 0.85 (0.79 ; 0.91) pour la séquence FLAIR. Le ratio de contraste médian est de 78.40% (51.00 ; 108.6), significativement supérieur à celui des séquences FLAIR 24.70 % (19.54 ; 34.10) et SPAIR 24.80% (16.90 ; 35.83). La reproductibilité intra observateur est de 0.9 (accord excellent>0.75) et de 0.7 (moyenne a bonne>0.4) pour la reproductibilité inter observateur. 90% des lésions sont visibles sur la séquence de suivi à plus de 6 mois. 6% des séquences sont d’interprétation sous-optimale. La charge lésionnelle a une corrélation au handicap (EDSS) faible mais positive (r=0.3) pour la DIR. Conclusion : La séquence DIR encéphalique s’est révélée supérieure à la séquence FLAIR et très performante pour détecter les lésions de la moelle cervicale haute en détectant plus de lésions que le T2 de référence. Elle semble applicable car elle est peu artéfactée avec une reproductibilité satisfaisante notamment entre l’expert et le radiologue non spécialisé.
- Directeur(s) de thèse : Outteryck, Olivier
AUTEUR
- Djobo, Laetitia