Titre original :

Utilisation du rituximab sous-cutané dans les lymphomes B primitivement cutanés

Mots-clés en français :
  • Lymphome B primitivement cutané
  • rituximab sous-cutané
  • lymphome B centro folliculaire
  • lymphome B de la zone marginale

  • Lymphomes
  • Rituximab
  • Voie intraveineuse
  • Soins hospitaliers -- Coût
  • Lymphome B
  • Rituximab
  • Administration par voie intraveineuse
  • Coûts hospitaliers
  • Langue : Français, Anglais
  • Discipline : Médecine. Dermatologie vénéréologie
  • Identifiant : 2024ULILM216
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 19/09/2024

Résumé en langue originale

Introduction : Le rituximab est classiquement utilisé par voie intraveineuse (IV). La durée d’administration est longue (entre 1,5 et 6 heures) et la dose doit être adaptée à la surface corporelle du patient. Le rituximab sous-cutané (SC) a été développé en concentrant 12 fois le produit et en le couplant à une hyaluronidase humaine recombinante. Les études cliniques ont démontré la non-infériorité du rituximab SC par rapport à la forme IV en termes de pharmacocinétique, d’efficacité et de tolérance pour le traitement du lymphome non hodgkinien. Une dose fixe de 1400 mg est utilisée. L’injection dure environ 5 minutes. En dermatologie, le rituximab est recommandé pour le traitement des lymphomes B primitivement cutanés indolents (CBCL). Il n’y a pas de données concernant l’utilisation de la formulation SC chez les patients atteints de CBCL indolents. Nous rapportons une série de 5 patients traités par du rituximab SC avec analyse des impacts médico économiques. Matériels et méthode : Nous avons analysé de manière rétrospective les dossiers de patients chez qui le diagnostic de CBCL a été posé entre 2015 et 2023 au Centre Hospitalier Universitaire de Lille. Tous les patients ayant reçu un traitement par rituximab SC ont été inclus. La première cure était toujours faite par voie IV à la dose de 375mg/m2 et les cures suivantes par voie SC (soit 8 cures au total). Les patients inclus répondaient à la fin du traitement à un questionnaire de satisfaction. Les infirmières du service étaient interrogées oralement sur la commodité du traitement par voie SC. Une estimation du coût du traitement comprenant le coût du produit et le coût lié à l’hospitalisation a été réalisée pour la voie IV (Mabthera® et biosimilaires) et SC. Résultats : cinq patients ont été inclus. Trois patients avaient un LBC CF et 2 patients un LBC ZM. Une réponse complète était obtenue chez tous les patients. Une rechute était observée chez un patient. Les deux formulations étaient bien tolérées. Tous les patients avaient complété le questionnaire. Lorsqu’on leur demandait de choisir quelle formulation ils préféraient, (questions 16) ils avaient tous répondu « SC ». Les 6 infirmières interrogées expliquaient préférer la forme SC pour la rapidité de préparation et d’administration. Concernant l’estimation du coût, le coût d’un cycle de traitement complet était de 16477,28€ avec le MabtheraÒ IV et de 16910,55€ avec le MabtheraÒ SC. Lorsque les biosimilaires étaient utilisés, le coût était estimé à 14572,48 € pour 8 cures IV et 16672,45 € pour une cure IV et 7 cures SC, soit une différence de 2099,97 € pour 8 cures. Conclusion : le rituximab SC est une alternative intéressante pour le traitement des CBCL indolents. Il permet d’améliorer le confort des patients en réduisant le temps de traitement et de réduire la charge de travail des soignants. Sur le plan économique, la formulation SC reste intéressante en comparaison au Mabthera IV®. Cependant, avec l’arrivée sur le marché des Bs du rituximab, le bénéfice économique de la forme SC nécessite d’être réévalué.

  • Directeur(s) de thèse : Faiz, Sarah

AUTEUR

  • Fassanaro, Carla
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