Caractérisation des patients porteurs de valvulopathies mixtes et multiples, explorés au sein du service d’EFCV du CHU de Lille
- Valvulopathies multiples
- valvulopathies mixtes
- Valvulopathies
- Analyse par cohorte
- Valvulopathies
- Études de cohortes
- Langue : Français
- Discipline : Médecine. Cardiologie et maladies vasculaires
- Identifiant : 2024ULILM207
- Type de thèse : Doctorat de médecine
- Date de soutenance : 17/09/2024
Résumé en langue originale
Contexte : La présence de valvulopathies multiples (valvulopathie fuyante/régurgitante sur ≥ 2 valves) ou mixtes (valvulopathie fuyante et régurgitante sur 1 valve) est une situation fréquente en pratique clinique courante, et à l’origine d’une importante morbi-mortalité. Les données de la littérature à ce sujet étant peu nombreuses. Il n’existe donc pas de recommandations claires pour leur prise en charge. De plus, les interactions hémodynamiques entre valvulopathies peuvent être à l’origine de biais et erreurs, et rendre difficile leur évaluation, notamment échographique. Objectif de l’étude : décrire la cohorte lilloise de patients porteurs de valvulopathies multiples et mixtes, afin d’obtenir des données robustes (cliniques, biologiques, thérapeutiques, échographiques) sur cette population hétérogène. Méthode : Notre étude, monocentrique, a inclus les patients porteurs de valvulopathies multiples ou mixtes évalués dans le service d’EFCV du CHU de Lille de février à juillet 2024. Nous avons étudié les caractéristiques cliniques, biologiques, thérapeutiques et échocardiographiques à l’inclusion. Nous avons ensuite stratifié la population de l’étude en différents sous-groupes afin de comparer ces données entre eux. Résultats : Notre étude a inclus 97 patients, avec 50 femmes (soit 51.5%), âgés en moyenne de 66.7 ans. Les valvulopathies multiples prédominaient largement, avec 80 patients, soit 82.4%. Les patients qui en étaient porteurs étaient plus symptomatiques (78.7% vs. 52.9%, p=0.052) et présentaient significativement plus de FA (56.2% vs. 23.5%, p=0.03), de signes congestifs (45.0% vs. 0%, p=0.001), des pressions pulmonaires plus élevées (49.6 ± 13.8 vs. 36.0 ± 13.4 mmHg, p=0.001) en comparaison avec les porteurs de valvulopathies mixtes. Il n’y avait pas de différence significative sur la FEVG, la dilatation VG ou le TAPSE. La stratification en valvulopathies gauches vs. gauches et droites, et selon le sexe, apportait également des données intéressantes. Conclusion : La présence de valvulopathies multiples ou mixtes est une situation fréquente en pratique courante. La collection de données robustes et la stratification en différents sous-groupes confirment que des profils de malades extrêmement variés sur les plans clinique et échographique coexistent au sein de cette population. Des études importantes, notamment sur le suivi, sont en cours pour améliorer leur prise en charge.
- Directeur(s) de thèse : Coisne, Augustin
AUTEUR
- Vélain, Léonard