• Langue : Français
• Discipline : Pharmacie
• Identifiant : 2024ULILE123
• Type de thèse : Doctorat de pharmacie
• Date de soutenance : 01/10/2024

Résumé en langue originale

Contexte : Les violences gynécologiques et obstétricales représentent un problème de santé publique de plus en plus reconnu en France. Méthode : Un échantillon de 163 femmes résidant dans les Hauts-de-France a participé à l’étude. Ces dernières ont répondu à un questionnaire anonyme en ligne concernant leur suivi gynécologique et obstétrical. Résultats : On estime qu’une femme sur quatre est amenée à vivre des violences gynécologiques et/ou obstétricales au cours de sa vie. Parmi ces violences, on recense le refus de la pratique d’un acte médicalement justifié, les violences verbales telles que jugements et insultes, les douleurs considérées comme anormales par les patientes ainsi que les violences sexuelles durant le suivi gynécologique et/ou obstétrical. Dans 52,8% des cas, le consentement des patientes n’est pas expressément demandé par le professionnel de santé. Les taux de femmes ayant arrêté d’avoir un suivi gynécologique annuel après avoir subi des VGO oscillent entre 30 et 50% en fonction du type de violences subies. Les femmes les plus susceptibles d’arrêter leur suivi gynécologique régulier résident en milieu rural et ont donc une facilité d’accès aux soins réduite par rapport au reste de la population. Conclusion : Les conséquences des violences gynécologiques et obstétricales sont diverses et multiples (stress post-traumatique, anxiété, dépression, etc.) et peuvent mener à une perte de chance en ce qui concerne l’accès aux soins.