Titre original :

Analyse de la relation entre le statut vaccinal, des perceptions de la maladie et du vaccin, et des caractéristiques socioprofessionnelles des patients dans le cadre de la méningite C

Mots-clés en français :
  • Vaccination, méningite C, infection invasive à méningocoque C, perceptions, catégorie socioprofessionnelle, niveau d'étude, attitude face au risque

  • Méningite cérébrospinale épidémique
  • Méningocoque
  • Médecine -- Prise de décision
  • Catégories socio-professionnelles
  • Méningite à méningocoques
  • Neisseria meningitidis sérogroupe C
  • Vaccins antiméningococciques
  • Choix du patient
  • Classe sociale
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2014LIL2M327
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 01/10/2014

Résumé en langue originale

Les infections invasives à méningocoque C restent une cause importante de morbi-mortalité en France avec 99 cas déclarés en 2012 pour un taux de létalité de 14%. Malgré la recommandation de la vaccination à tous les enfants ainsi qu'aux jeunes adultes jusque 24 ans, depuis 2009 le taux de couverture vaccinale reste très insuffisant dans toutes les catégories d'âges pour instaurer une immunité de groupe. Un questionnaire était soumis aux parents d'enfants de 12 mois et plus ainsi qu'aux adultes de 18 à 29 ans consultant en cabinet de médecine générale dans l'armentiérois. Il avait pour but de recueillir des données sur leur statut vaccinal ou celui de leur enfant, leur niveau d'étude, leur catégorie socioprofessionnelle et leurs perceptions de la méningite C et du vaccin anti méningococcique C. Une loterie ayant pour but d'évaluer l'aversion face au risque leur était également proposée. Une étude descriptive des résultats ainsi qu'une analyse par régression logistique étaient effectuées pour identifier les facteurs pouvant influencer la décision vaccinale. Les taux de couverture vaccinale retrouvés étaient pour les catégories d'âges 1-4ans, 5-9ans, 10- 14ans, 15-19ans, 20-25ans et 26-29 ans respectivement de 79,5%, 80,6%, 69%, 73%, 57,1% et 43,9%. La vaccination était plus fréquemment retrouvée chez les patients de haut niveau d'étude. Les catégories socioprofessionnelles les plus souvent associées à la vaccination étaient les artisans, les cadres, et les professions intermédiaires. Les patients ayant accepté la vaccination la pensaient plus efficace et moins risquée que ceux l'ayant refusé. Il existait une franche opposition entre les patients sans activité professionnelle estimant que la maladie est bénigne et que le vaccin est risqué et inefficace et les cadres qui pensaient que la maladie est grave et que le vaccin est sûr et efficace. La régression logistique effectué trouvait que la catégorie d'âge mineurs (estimateur 1,56, OR 4,94 [2,456-9,937]), la perception d'une efficacité vaccinale forte (estimateur 1,363, OR 1,363 [1,116-1,666]) et la perception d'un risque encouru faible (estimateur -0,26, OR 0,767 [0,636-0,924] étaient des facteurs statistiquement associés à la décision vaccinale. Il n'était pas retrouvé de corrélation entre statut vaccinal et attitude face au risque. Cette étude a des limites car le taux de couverture vaccinale de la population étudiée était bien plus élevée que celle de la moyenne française. Discuter des caractéristiques du vaccin avec le patient pourrait donc influencer son choix vaccinal.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Dervaux, Benoît

AUTEUR

  • Soenen, Julien
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