• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2024ULILM191
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 03/07/2024

Résumé en langue originale

Introduction : En France, en 2021, 9,3 millions de personnes déclarent apporter une aide régulière à un proche en situation de handicap ou de perte d’autonomie. La part des proches aidants culmine notamment dans les Hauts-de-France avec un taux de 15,7%. Ils sont un atout majeur au maintien à domicile des personnes dépendantes. Leur accompagnement et le maintien de leur bonne santé constituent un enjeu majeur de santé publique dont le médecin généraliste est l'un des principaux acteurs. Matériel et Méthode : Étude épidémiologique observationnelle transversale quantitative avec pour objectif la description de la pratique des médecins généralistes des Hauts-de-France concernant l’accompagnement des aidants naturels de personnes dépendantes. Diffusion du questionnaire via les réseaux sociaux. Données recueillies par utilisation de Limesurveyâ. Analyses descriptives et comparaison par le test du Chi-2. Seuil de significativité fixé à 5%. Résultats : Sur 158 réponses exploitables, seul 13,9 % des médecins connaissent les critères définissant l’aidant naturel. La majorité repère les aidants via leurs patients dépendants, peu effectuent un repérage systématique. Ils reconnaissent leur rôle envers les aidants mais seulement 4,4 % consacrent une consultation spécifique à l’évaluation de la charge ressentie. Ils l’évaluent principalement (55,7%) lorsqu’ils repèrent des points d’appel de souffrance et abordent majoritairement le sujet en présence de la personne dépendante (69,6 %). Les médecins de moins de 35 ans sont significativement plus enclins à évaluer le fardeau de l’aidant de manière proactive comparé à leurs homologues plus âgés. Les aides les plus fréquemment proposées incluent les aides sociales, le soutien d’associations et les séjours de repos pour les personnes dépendantes. La pathologie de la personne dépendante influence la prise en charge de l’aidant pour 72,2 % des médecins. L’échelle de Zarit, évaluant le fardeau, n’est connue que par 7% des répondants. Selon les médecins, le principal frein à un accompagnement de qualité des aidants serait le manque de temps. Conclusion : Bien qu'ils soient conscients de l'impact négatif du rôle d'aidant sur leur santé, l'accompagnement des aidants naturels par les médecins généralistes des Hauts-de-France n'est pas optimal. Des recommandations officielles et une meilleure formation sont nécessaires pour améliorer la qualité de cet accompagnement.