• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2024ULILM177
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 27/06/2024

Résumé en langue originale

Contexte : la question du maintien à domicile est cruciale aujourd'hui pour 760 000 personnes dépendantes de plus de 60 ans. Le Bilan de Soins Infirmiers (BSI) est un outil dématérialisé déployé en janvier 2020 qui encadre la prescription des soins à domicile pour les personnes en situation de dépendance. L’objectif de notre étude était de recueillir l’avis de médecins généralistes dans les Hauts-de-France concernant le BSI et son influence sur la coordination des soins entre médecins et infirmiers dans le maintien à domicile des personnes dépendantes. Méthode : une étude qualitative, inspirée de la méthode de théorisation ancrée, a été réalisée auprès de médecins généralistes des Hauts-de-France. Le recrutement a suivi un échantillonnage théorique raisonné. Des entretiens semi-dirigés ont été menés jusqu'à saturation théorique des données, confirmée par un entretien de consolidation. L'analyse des données a été triangulée. Résultats : Les médecins déclaraient vivre une coordination des soins satisfaisante, sous-tendue par le rôle clé de l’infirmier. Le BSI représentait un outil de communication supplémentaire et de dépistage de la fragilité. L'intégration du BSI restait limitée par une mauvaise connaissance du dispositif, une coordination des soins déjà bien établie, un manque de temps et des habitudes difficiles à changer. Les leviers pour favoriser son intégration était : l’apport de meilleures connaissances sur le BSI, sa simplification et la valorisation du temps de coordination, y compris sur le plan financier. Conclusion : Le BSI est un nouvel outil favorisant la coordination des soins et permettant l’évaluation de la fragilité chez les sujets dépendants. L’étude a identifié les freins et les leviers à son utilisation. Son utilisation reste limitée en raison d’un manque de connaissance. Il apparait nécessaire d’informer les médecins généralistes pour les rendre acteurs de la réforme. Valoriser le temps non médical et réduire la charge administrative encourageraient également l’adoption du BSI et son ancrage dans les pratiques.