Epidémiologie des intoxications médicamenteuses et domestiques : analyse de la base CIGUE du centre antipoison de Lille
- Epidémiologie
- centre antipoison
- Intoxication
- conduite suicidaire
- opioïde
- Médicaments -- Toxicologie
- Intoxication accidentelle
- Accidents domestiques
- Comportement suicidaire
- Centres antipoisons
- Épidémiologie
- Mésusage de médicament
- Intoxication
- Accidents domestiques
- Tentative de suicide
- Centres antipoison
- Épidémiologie
- Langue : Français
- Discipline : Médecine générale
- Identifiant : 2024ULILM172
- Type de thèse : Doctorat de médecine
- Date de soutenance : 25/06/2024
Résumé en langue originale
Contexte : Il y a peu de données épidémiologiques publiées en France. Des données comparables sont indispensables pour améliorer la prévention. Nous avons donc analysé la base de données CIGUE du CAPTV de Lille de 1988 à 2020 avec des critères comparables aux études internationales. Matériel et Méthodes : Revue de littérature exhaustive pour déterminer les indicateurs à analyser. Analyse de la base de données CIGUE du CAP de Lille, de 1988 à 2020, avec extraction de données par requête SQL. Résultats : Sur 662179 cas, de 1988 à 2020, nous avons observé une croissance significative du nombre d'appels reçus jusqu'en 2013, suivie d'une diminution. La tranche d'âge la plus concernée était les enfants entre 1 et 5 ans (46.6%). La plupart des appels étaient catégorisés comme accident domestique (67,9%), intention de suicide (12,7%) et accident/erreur thérapeutique (12,1%). L’intention de suicide concernait principalement les 13 à 20 ans, représentant 56% des appels pour cette tranche d'âge. La proportion d’accidents domestiques est restée stable, entre 63,0% en 1988 et 66,8% en 2014, concernant principalement les enfants de 0 à 13 ans. La proportion d'accidents thérapeutiques a augmenté de manière constante, passant de 4,88% en 1988 à 18,84% en 2019. Les substances les plus fréquentes dans les expositions humaines étaient les détergents ménagers avec 9,1% des cas, les aliments (avariés ou non) avec 8,4%, les benzodiazépines 7,3%, le paracétamol avec 5,7% et les solvants avec 5,5%. Les expositions aux détergents ménagers concernaient principalement les enfants de moins de 5 ans (65,8%) et étaient en grande majorité des accidents domestiques (91,8%). L'exposition aux benzodiazépines concernait principalement les 13-20 ans (18,6%) et était principalement liée à des intentions suicidaires (63,7%), avec seulement 2,4% de symptômes sévères à létaux lors de l'appel. Les expositions au paracétamol étaient principalement des accidents domestiques (37,1%) et des comportements suicidaires (35,4%), et concernaient principalement les 13-20 ans (26,4%). Les cas d'exposition aux opioïdes ont augmenté de 389% entre 1988 et 2017, avec une augmentation de 556% pour les opioïdes légers (tramadol, codéine et opium) et de 187% pour les opioïdes forts (morphine). Le comportement suicidaire (48,6%) était la principale raison de l'exposition aux opioïdes et concernait surtout les 13-20 ans (31,2%). Conclusion : Les résultats obtenus sont comparables avec les études internationales et françaises et montrent des tendances assez marquées.
- Directeur(s) de thèse : Azzouz, Ramy - Chazard, Emmanuel
AUTEUR
- Molho, Harlan