Etude rétrospective et monocentrique de l’intérêt et de la sécurité en pratique courante des tests allergologiques dans le cadre des toxidermies aux antibiotiques de la famille des fluoroquinolones
- Tests allergologiques cutanés
- toxidermies
- réactions cutanées médicamenteuses
- fluoroquinolones
- Fluoroquinolones
- Toxidermies
- Tests cutanés
- Allergie aux médicaments
- Fluoroquinolones
- Toxidermies
- Tests cutanés
- Hypersensibilité médicamenteuse
- Langue : Français
- Discipline : Médecine. Dermatologie vénéréologie
- Identifiant : 2024ULILM169
- Type de thèse : Doctorat de médecine
- Date de soutenance : 24/06/2024
Résumé en langue originale
Contexte : Les fluoroquinolones (FQ) sont des antibiotiques très utilisés, en raison de leur large spectre et de leur biodisponibilité. La fréquence des toxidermies aux FQ est rare (1 à 3% des patients traités). Le diagnostic d’imputabilité repose principalement sur les tests allergologiques dont les données sont éparses dans la littérature. Nous rapportons l’expérience du centre concernant leur bénéfice en pratique courante. Matériels et méthodes : Nous avons réalisé une étude descriptive et rétrospective incluant les patients ayant eu des test allergologiques pour au moins une molécule de la classe des FQ, entre janvier 2008 et décembre 2023 au CHU de Lille. Le critère de jugement principal était la proportion de patients ayant au moins un test positif : test cutané (TC) ou test de provocation. Résultats : Au total, 113 patients étaient inclus, 71 avaient des tests complets. 32% des patients étaient testés pour une hypersensibilité immédiate (HSI) et 68% pour une hypersensibilité retardée (HSR). Le taux de positivité des tests est de 27% pour l’ensemble des tests, 29% en HSR et 23% en HSI. La VPN était de 85% pour l’ensemble des tests, 80% en HSR et 95% en HSI. Le TC le plus souvent positif était l’intradermoréaction (IDR) (7%). Les FQ les plus impliquées étaient la ciprofloxacine (CFX) (34%), la lévofloxacine (LFX) (28%) et l’ofloxacine (OFX) (24%). Parmi celles-ci, l’allergie était plus souvent confirmée pour l’OFX (38%), que pour la CFX (30%) ou la LFX (19%). Le type de toxidermie le plus représenté était l’exanthème maculo-papuleux (33%). Les tests étaient plus souvent positifs en cas d’EPF (67%) ou de PEAG (60%). Une poly-sensibilisation était retrouvée dans 32% des cas. Les réactions croisées étaient recherchées chez seulement 27 patients, et mises en évidence dans 15% des cas, impliquant l’OFX et la LFX ainsi que la CPX et l’OFX. On rapporte 8 récidive non grave de toxidermie, 1 récidive sévère nécessitant une courte hospitalisation et 1 malaise vagal au cours d’une IDR. Parmi les patients contactés pour le suivi, 17% avaient repris des FQ, dont 28% avaient présenté une récidive de toxidermie, 73% n’en avait pas repris en l’absence d’indication et 10% par peur de reprendre la molécule. Conclusion : L’exploration allergologique aux FQ présente un service médical rendu au patient important, avec un bon profil de sécurité permettant l’utilisation ultérieure de ces molécules dans 73% des cas dans notre étude. Les IDR semblent importantes dans la stratégie d’exploration.
- Directeur(s) de thèse : Dezoteux, Frédéric
AUTEUR
- Boo, Julie