Titre original :

Facteurs de risque d’anaphylaxie alimentaire sévère : les données du Réseau d'Allergo-Vigilance

Mots-clés en français :
  • Anaphylaxie
  • alimentaire
  • arachide
  • enfant

  • Allergie alimentaire
  • Arachides
  • Anaphylaxie
  • Facteurs de risque
  • Hypersensibilité alimentaire
  • Hypersensibilité aux arachides
  • Anaphylaxie
  • Facteurs de risque
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Pédiatrie
  • Identifiant : 2024ULILM167
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 20/06/2024

Résumé en langue originale

Contexte : L’anaphylaxie alimentaire constitue un problème majeur de santé publique. Identifier des facteurs de risque d’une forme très sévère par rapport à une forme sévère, aiderait à la prévention des formes les plus graves. Méthodes : Étude rétrospective à partir des données du Réseau d’Allergo-Vigilance (2002 à 2021), incluant tous les cas d’anaphylaxie sévère, répartis en 2 groupes : grade 3 et grade 4 selon Ring et Messmer modifié. Analyse comparative des cas d’anaphylaxie de grade 3 et de grade 4, et de la sous-population des anaphylaxies sévères à l’arachide. Résultats : 725 cas étaient étudiés, 681 cas de grade 3 (93,3%) dont 292 cas d’enfants et 44 cas de grade 4 (6,1%) dont 26 cas d’enfant. Les anaphylaxies alimentaires sévères étaient plus fréquentes chez les enfants garçons, 194 cas (61%) et chez les adultes femmes, 212 cas (52,1%) (p<0,001). L’anaphylaxie très sévère (grade 4) était plus fréquente chez l’enfant, 28 cas (8,2%) que chez l’adulte, 18 cas (4,4%) (p=0,01) mais n’était pas accompagnée d’une surmortalité (p=0,43). L’allergie alimentaire au même allergène était plus fréquente dans les formes très sévères, 27 cas (71,1%) (p<0,001) alors que l’allergie alimentaire à un autre allergène (poly-allergie) était plus fréquente dans les formes sévères de l’enfant, 140 cas (44,4%) (p<0,001). L’asthme était plus fréquent dans les formes très sévères de grade 4 avec 22 cas (59,5%) (p<0,001). Les convulsions étaient plus fréquentes dans les formes très sévères avec 2 cas (4,8%) (p=0,03). L’activité physique et l’alcool n’étaient pas plus fréquents dans les formes très sévère (p>0,05). L’arachide était proportionnellement plus représentée dans le groupe grade 4 avec 15 cas (34,1%), contre seulement 86 cas (12,6%) dans le groupe grade 3 (p<0,001). Conclusion : Les facteurs de risque identifiés sont cohérents avec les données de la littérature. Les comorbidités identifiées comme étant des facteurs de risque de forme très sévère sont un âge jeune (surtout chez le garçon), un antécédent d’asthme, un antécédent pour le même aliment et une réaction anaphylactique à l’arachide. Le recueil exhaustif des anaphylaxies, associé à un phénotypage des maladies atopiques pourrait potentiellement influencer la prise en charge des formes les plus sévères.

  • Directeur(s) de thèse : Pouessel, Guillaume

AUTEUR

  • Egéa, Claire
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