Prescription du PSA chez les patients asymptomatiques de plus de 50 ans par les médecins généralistes
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- Connaissances, attitudes et pratiques en santé
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- Médecins généralistes
- Connaissances, attitudes et pratiques en santé
- Langue : Français
- Discipline : Médecine générale
- Identifiant : 2024ULILM140
- Type de thèse : Doctorat de médecine
- Date de soutenance : 11/06/2024
Résumé en langue originale
Contexte : Le dosage du PSA pour dépister le cancer de la prostate est controversé. Les recommandations des urologues en sa faveur vont à l'encontre de celles des autorités et des sociétés savantes de médecine générale. En France, les médecins généralistes prescrivent en grande majorité ce dosage, l'objectif principal de cette étude était de déterminer leurs motivations. Méthode : Etude quantitative observationnelle transversale. Questionnaire en ligne diffusé par voie électronique à un échantillon de Médecins Généralistes du Nord-Pas-de-Calais. Résultats : Parmi les 160 réponses, 120 médecins (75%) étaient classés « Prescripteurs » et 40 (25%) « Non prescripteurs ». Les enseignants universitaires et les remplaçants étaient moins prescripteurs (p=0,017 et 0,016) et prescrivaient moins en présence d'antécédents familiaux (p=0,028 et 0,018). Les médecins prescripteurs et les femmes accédaient plus à la demande de prescription du patient (p<0,001 et 0,021) au contraire des MSU (p=0,013). Parmi les motivations principales des prescripteurs on retrouvait la présence de facteurs de risque, la demande des patients, la demande des urologues, l'expérience professionnelle et l'absence de consensus. Dans une moindre mesure les recommandations et la peur de passer à côté d'un cancer asymptomatique étaient des motivations pour un peu plus de la moitié des prescripteurs tandis que le risque médico-légal et la réalisation de formation étaient des motivations peu approuvées. Les enseignants étaient significativement moins motivés par la demande des urologues ou la peur d'un cancer asymptomatique (p=0,036 et 0,032). Le risque médico-légal, la peur du cancer asymptomatique et l'expérience professionnelle étaient étroitement liés à la prescription en l'absence de facteur de risque (p=0,002, <0,001 et 0,004) mais aussi à la prescription en présence de certains facteurs de risque. Chez les non prescripteurs le risque du surtraitement, de surdiagnostic, l'absence de bénéfice prouvé et l'absence de consensus étaient les principales motivations à la non-prescription. Conclusion : Les médecins généralistes du Nord-Pas-de-Calais continuent en 2024 de prescrire largement le PSA pour dépister le cancer de la prostate en dépit des recommandations. Leurs motivations sont variées et montrent une difficulté à se positionner en l'absence de recommandations et d'une base scientifique claires, la pression des urologues et des patients l'emportant sur les recommandations actuelles.
- Directeur(s) de thèse : Bayen, Marc
AUTEUR
- Martin, Marine