• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Anesthésie Réanimation
• Identifiant : 2024ULILM130
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 04/06/2024

Résumé en langue originale

Introduction : Au cours du sepsis, une prévalence élevée de l’hypocalcémie est observée, entre 20 et 60 % selon les études. La mortalité des patients présentant un sepsis et une hypocalcémie est de l’ordre de 50 %. Objectif : L’objectif principal de l’étude était de déterminer si la présence d’une hypocalcémie ionisée chez des patients hospitalisés pour un choc septique en Médecine Intensive-Réanimation (MIR) était un facteur de risque indépendant de mortalité à 30 jours. Matériels et méthodes : Une étude observationnelle, rétrospective et monocentrique menée dans le pôle MIR du Centre Hospitalier Universitaire de Lille a été réalisée entre janvier 2018 et février 2023. Les patients de plus de 18 ans présentant un choc septique à l’admission en MIR selon les critères SEPSIS-3 étaient inclus dans l’étude. Le critère de jugement principal était d’évaluer la relation entre l’hypocalcémie ionisée en MIR et la mortalité des patients à 30 jours. Résultats : 107 patients ont été inclus dans l’étude. La prévalence de l’hypocalcémie ionisée à l’admission était de 74,7 % et la supplémentation calcique de 19,7 %. La calcémie médiane à l’admission était de 1,07 mmol/L [1,02 ; 1,15]. Le score IGS II médian était de 61 [44 ; 78] et le score SOFA médian était de 11 [7 ; 14]. La durée médiane d’hospitalisation en MIR était de 3 jours [1 ; 8]. La mortalité à 30 jours était de 49,5 %. En analyse multivariée, le score inotropique vasoactif à J1 (OR 1,02 [1,00 ; 1,03]), le score SOFA à J1 (OR 1,26 [1,02 ; 1,58]) et la présence d’une calcémie ionisée inférieure à 1,12 mmol/L à J1 (OR 39,85 [3,77 ; 421,47]) étaient des facteurs de risque indépendants de mortalité à 30 jours. Conclusion : Dans cette étude portant sur une population de patients présentant un choc septique à l’admission en MIR, la présence d’une hypocalcémie ionisée inférieure à 1,12 mmol/L à J1 était associée significativement à une augmentation de la mortalité à J30.