Titre original :

Soins sans consentement et autres contraintes dans la prise en charge des patients anorexiques, ou "Comment retrouver la liberté sous la contrainte?"

Mots-clés en français :
  • Anorexie mentale, contrainte, refus de soins, soins sans consentement

  • Anorexie mentale
  • Anorexiques
  • Renoncement aux soins
  • Patients -- Coopération
  • Consentement éclairé (droit médical)
  • Contrainte (droit)
  • Anorexie mentale
  • Acceptation des soins
  • Refus de traitement
  • Consentement libre et éclairé
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Psychiatrie
  • Identifiant : 2014LIL2M303
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 24/09/2014

Résumé en langue originale

Le déni et l’absence de demande de soins font partie des caractéristiques cliniques de l’anorexie mentale. Pourtant, la gravité de cette pathologie et les risques vitaux qu’elle engendre rendent parfois l’hospitalisation urgente et indispensable. Devant un refus de soins, le médecin se trouve face à un conflit de valeurs opposant principe de bienfaisance et principe d’autonomie. Si la loi du 5 juillet 2011 ne prévoit pas de statut spécifique pour les troubles alimentaires, elle retient une indication de soins sans consentement en cas de trouble du jugement. Cette capacité de jugement est difficilement évaluable. Néanmoins, les troubles cognitifs décrits dans la littérature et la fréquence d’un consentement rétrospectif aux soins penchent en faveur de l’utilisation des SPDT dans des situations de dernier recours. Une étude psychopathologique approfondie de l’anorexie permet de mettre en exergue un double constat : premièrement, l’anorexique serait en fait prisonnier de ses propres projections, dont il tente de se défendre par le retranchement et le contrôle exercé sur l’alimentation ; deuxièmement, il se situe au coeur d’un paradoxe : c’est son appétit et son besoin de l’autre qui sont menaçants. Paradoxalement, imposer des soins serait donc prescrire ce que le patient souhaite sans pouvoir se l’avouer. Les concepts de castration symboligène, de séparationindividuation, de tiers-séparateur offrent des axes de compréhension du potentiel thérapeutique de la contrainte. Le risque de dérives vers l’autoritarisme et la maltraitance nécessite un travail institutionnel rigoureux, une bonne communication entre les différents acteurs de soin, et un positionnement soignant respectueux, dégagé des enjeux pondéraux et non-normatif. On peut alors passer de la contenance au cadre, de l’agir aux mots, et de la dépendance à l’autonomisation progressive.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Hendrickx, Marion

AUTEUR

  • Caudal, Camille
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