• Langue : Français
• Identifiant : ULIL_SMOR_2024_061
• Faculté/Ecole : Médecine
• Date de soutenance : 06/06/2024
• Type de mémoire : Mémoire de Master
• Discipline : Mémoire d'Orthophonie

Résumé

La déficience intellectuelle (DI) s'accompagne usuellement de difficultés langagières nécessitant un suivi orthophonique. A propos des Instituts Médico-Éducatifs (IME), structures médico-sociales accueillant des enfants et adolescents présentant une DI, on recense une offre de soins en orthophonie insuffisante, en raison du nombre limité de postes disponibles et du manque d'attractivité pour l'exercice en salariat. Ce faible taux d'encadrement contraint les professionnels de l'IME à choisir, parmi les enfants, ceux qui pourront bénéficier d'un suivi. Le but de ce mémoire est d'identifier les critères sur lesquels reposent ces décisions, et plus particulièrement l'effet potentiel du niveau socio-économique (NSE) de la famille de l'enfant. Au cours de cette étude, treize mémorantes ont recueilli les données complètes de 219 participants, au moyen de questionnaires distribués aux professionnels de l'IME et d'une fiche de renseignements destinée aux parents. Une analyse de régression logistique a établi l'existence d'un lien significatif entre six variables et la probabilité de bénéficier d'un suivi orthophonique. Les résultats démontrent que plus l'enfant est jeune, plus sa DI est légère, plus son niveau de compréhension est élevé, plus son niveau d'expression est limité, plus le NSE de sa famille est élevé, et plus sa probabilité de bénéficier d'un suivi orthophonique augmente. De même, celle-ci augmente lorsqu'une étiologie biomédicale de la DI est identifiée. Cette étude sera poursuivie au cours des prochaines années pour améliorer la puissance statistique des analyses. Ces résultats provisoires démontrent l'influence de certaines variables sur la probabilité de recevoir un suivi orthophonique et soulignent le besoin de taux d'encadrement plus élevés pour assurer les soins des enfants. Ils suscitent une réflexion à propos des facteurs contribuant à cette situation.

Résumé traduit

Intellectual disability (ID) is usually accompanied by language difficulties requiring speech therapy. In the case of the spécial éducation schools (SES), médical-social facilities for children and adolescents with ID, there is a shortage of speech therapy services, due to the limited number of available positions and the lack of attractiveness of salaried practice. This low stafïïng level means that SES professionals have to choose which children will benefit from speech therapy. The aim of this study is to identify the criteria on which these décisions are based, and more specifically the potential effect of the socio-economic level (SEL) of the child's family. Throughout the study, thirteen researchers collected complété data from 219 participants, using questionnaires distributed to SES professionals and an information sheet for parents. Logistic régression analysis established a significant link between six variables and the probability of receiving speech and language therapy. The results show that the younger the child, the milder the ID, the higher the child's level of compréhension, the lower the child's level of expression, the higher the family's SEL, the greater the probability of receiving speech therapy. Similarly, the probability increases when an aetiological diagnosis of ID is made. This study will be continued over few years to enhance the statistical power of the analyses. These preliminary results demonstrate the influence of certain variables on the probability of receiving speech and language therapy and underline the need for higher staffing levels to ensure that children's needs are met. They also enable reflection about the factors contributing to this situation.