• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2024ULILM126
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 24/05/2024

Résumé en langue originale

Contexte : La ligature des trompes de Fallope permet chez la femme une contraception définitive. Cette pratique semble concerner deux sous-populations types : des multipares et, plus récemment, de jeunes nullipares pour lesquelles l’acte s’inscrit dans une démarche militante. La littérature scientifique montre que cette deuxième sous-population est susceptible de regretter par la suite sa demande. Notre objectif est de décrire l’évolution de cette pratique, et d’objectiver le regret à travers l’incidence d’actes permettant l’accès potentiel à une fécondité secondaire par le biais de la fécondation in vitro (FIV) ou de l’anastomose tubo-tubaire. Matériel et Méthodes : Une analyse de la base nationale du PMSI de 2013 à 2022 a été réalisé avec une inclusion des séjours de femmes de 18 à 60 ans avec acte de ligature des trompes, puis une recherche de réalisation d’actes d’anastomose tubo-tubaire ou d’actes en relation avec une FIV ainsi que des accouchements ont été réalisés. Ces événements ont été analysés en survie. Résultats Le nombre total d’actes réalisés annuellement décroît fortement, de 43 449 en 2013 à 18 634 en 2022 (-57,1%). L’âge moyen est de 39,9 ans (SD=4,4) mais décroît de 40,9 ans en 2013 à 38,2 ans en 2022 (p=0). Entre 2013 à 2022, le nombre de patientes de 18-24 ans augmente de 41 à 152 (+271%, p=0), et le nombre de 25-29 ans de 327 à 759 (+132% p=0). Les réversions sont des FIV (81,0%) et des anastomoses tubo-tubaires (19,0%). L’âge de la patiente est un facteur majeur (p=0). Par exemple, chez les 18-24 ans, la proportion cumulée de réversion est 4,7% à 1 an, 6,5% à 2 ans et 9,39 % à 8 ans (p=0). Chez les 25-29 ans, la proportion cumulée de réversion est de 2,92% à 1 an, 3,7% à 2 ans et 8,82% à 8 ans (p=0) Conclusion : La demande de stérilisation augmente significativement chez les femmes jeunes. Cependant, le professionnel de santé doit être particulièrement vigilant sur le risque de demande secondaire de fécondité.